Montréal foisonne de projets inspirants issus d’initiatives populaires, communément appelées « Grass Roots » qui permettent à tous de s’impliquer à titre de citoyen et de transformer sa ville, un geste à la fois. Ils représentent des occasions en or pour partager nos valeurs, notre vision de Montréal et faire entendre notre voix. Que ce soit lors de la participation à des forums pour imaginer la ville autrement ou par la réalisation de projets concrets, Montréal nous laisse cette place pour rêver ensemble.
Rêver Montréal, c’est ce que près de 1 500 personnes ont fait en novembre dernier lors de l’événement Je vois Montréal. Cette rencontre que j’ai trouvé hors du commun,  a favorisé de riches dialogues entre professionnels et citoyens de tout horizon sur des idées novatrices pour notre communauté. Ainsi, quelque 180 engagements ont été signés afin de réaliser divers projets pour bonifier notre métropole d’ici 2017.
Vous souhaitez améliorer votre coin de rue ? Il vous est possible d’agir facilement pour transformer un morceau de ville grâce à de nombreuses initiatives locales proposées par des organismes à but non lucratif, des collectifs ou la Ville de Montréal. Par exemple, l’initiative Transforme ta ville II, initiée par le Centre d’écologie urbaine de Montréal, nous permet d’apporter notre touche personnelle à une partie de notre quartier. Pour la deuxième année consécutive, un peu plus d’une trentaine d’équipes ont pris d’assaut les espaces publics pour rendre la ville plus agréable et humaine, dont la réappropriation de la Tour d’aiguillage Wellington par une installation éphémère et des projections vidéo. Dans un même ordre d’idée, le PARK(ing) Day nous invite à nous approprier de façon ludique les espaces réservés normalement aux voitures. Une autre façon originale de prendre conscience de la place occupée par l’automobile dans notre tissu urbain. Chaque année, ces initiatives me font grandement sourire !

Quant à l’Arrondissement de Ville-Marie, celui-ci nous proposait de s’approprier l’environnement citadin d’une manière amusante en concevant un prototype d’une microbibliothèque de rue. Ce mouvement présent dans plusieurs villes permet de partager avec nos voisins nos coups de cœur littéraires. Une initiative qui donne le goût aux petits et grands de s’adonner à la lecture !
D’autre part, plusieurs zones industrielles de Montréal, récemment délaissées par la mutation de certaines infrastructures, ont permis à des groupes de citoyens et d’artistes d’investir ces secteurs en friche. Le Champ des possibles, situé dans le quartier Mile-End, a longtemps été convoité par les citoyens du secteur. Leur vision : revitaliser cet espace zoné «industriel» en bordure d’une voie ferroviaire en un espace vert public et conserver la réserve de biodiversité urbaine. À cet endroit, plus de 150 espèces végétales en plus de certaines espèces animales peuvent être observées.
L’été dernier, j’ai découvert le Village au Pied-du-Courant.  Quel bel exemple d’appropriation de l’espace par un groupe de citoyens, initiée par l’Association du design urbain du Québec (ADUQ) en 2014 ! Cette ancienne friche industrielle a été transformée par différents artistes et designers, lesquels ont participé à la conception du mobilier urbain.  Ce nouveau lieu culturel, ouvert à tous pendant la période estivale, propose un endroit agréable pour admirer les feux d’artifice ou simplement discuter entre amis.

Les 16 au 18 octobre dernier,  cinq équipes concourraient à l’Incubateur urbain, un défi initié par MTL Ville en mouvement, pour revitaliser le secteur autour du pôle métro Lionel-Groulx/marché Atwater. Cet événement ouvert à tous, de design et d’aménagement, encourageait un dialogue souple entre les professionnels et les citoyens de l’arrondissement du Sud-Ouest.
Ainsi, je constate que l’appropriation de l’espace public à Montréal permet d’échanger avec nos voisins et de redonner vie à des terrains en friche pour rendre notre ville plus humaine, plus accessible, plus attirante et plus durable. Montréal, en te transformant, tu nous transformes aussi !
 
Crédit photo à la une: Projet lauréat de l’Incubateur urbain, une réalisation de Bryan Marchand, Valentin Guirao et Toby Manaças.

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