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Approvisionnement responsable: état des lieux

Par André-Anne Cadieux | 23 avril 2009 | Recherche

Une récente étude québécoise dresse un portrait des meilleures pratiques nationales et internationales en matière d’approvisionnement responsable, tant dans les secteurs privé que public. Cette recherche est le fruit de l’Espace québécois de concertation sur les pratiques d’approvisionnement responsable (ECPAR), un lieu d’échange auquel participent des entreprises privées et publiques, des centres de recherche, des représentants de la société civile et des experts-conseils. Réalisée afin de permettre à ces organisations d’analyser les expériences déjà menées en termes d’approvisionnement responsable, la recherche est aujourd’hui rendue disponible à l’ensemble de la communauté québécoise.

Une cinquantaine d’organisations (gouvernements, entreprises, agences de l’ONU, syndicats…) ont été prises en compte dans l’étude. Objectif: recenser leurs engagements en matière d’approvisionnement responsable sur la base de leurs politiques, directives et énoncés de principes, comprendre comment des organisations qui s’engagent envers des approvisionnements responsables envisagent les trois volets du développement durable, et ainsi identifier les pratiques les plus inspirantes.

En plus de fournir des critères rigoureux permettant de jauger les nouvelles pratiques liées aux approvisionnements dits responsables, le rapport répertorie les façons de faire des organisations autant en termes social qu’environnemental. Il s’intéresse également aux initiatives visant à identifier les coûts réels des produits et services depuis leur achat jusqu’à leur fin de vie ; une pratique encore peu implantée au sein des organisations, mais de plus en plus reconnue pour ses bénéfices potentiels en termes de contrôle des coûts liés à l’utilisation des biens et services.  Le rapport propose donc un référent important aux organisations pour chacun des volets du développement durable, soulignant également quelques constats plus globaux liés aux aspects de gestion et de mise en oeuvre du développement durable.

Par exemple :

  • Dans la majorité des cas étudiés, les politiques intégrant le développement durable aux approvisionnements sont élaborées en parallèle aux politiques traditionnelles d’achat, sans qu’il soit précisé la façon dont ces deux formes d’orientation se rencontrent au quotidien.
  • Les produits les plus souvent priorisés concernent généralement les édifices, les transports, les équipements informatiques et les produits alimentaires.
  • Si certaines organisations établissent clairement des priorités d’action envers certains produits – ou envers un volet ou un autre du développement durable –, les documents étudiés expliquent peu les critères ou les motifs en vertu desquels ces produits ont été identifiés. Selon les auteurs, ces renseignements procureraient pourtant « une grande crédibilité aux engagements, facilitant la mobilisation des parties prenantes, en plus de générer plus facilement un effet d’entraînement à l’externe.« 
  • Certaines des pratiques répertoriées apparaissent exemplaires en termes de participation et de consultation des parties prenantes (dont les fournisseurs) au moment de définir les pratiques et de les mettre en oeuvre. Il en va de même de certaines initiatives auxquelles plusieurs organisations s’associent afin de conjuguer leurs efforts et exercer un effet d’entraînement plus cohérent sur leurs partenaires.
  • Sur le plan environnemental, aucun document étudié ne prend en compte l’ensemble des critères utilisés par les auteurs de l’étude (modèle « idéal » allant de la conformité réglementaire à la pensée cycle de vie, en passant par les systèmes de gestion environnementale et les principes de 4RV). Selon les auteurs, cette situation peut être attribuable aux difficultés d’opérationnalisation, à un certain manque de connaissance et à la rareté des outils. Toutefois, certaines organisations se rapprochent déjà de ce modèle « idéal » ;  l’étude rappelle donc qu’il importe que les organisations adoptent une approche évolutive afin de raffiner leurs politiques au fur et à mesure que les expertises internes et externes se développeront au cours des années à venir.
  • Quant au volet social, lorsqu’il est abordé, c’est généralement pour faire référence aux normes et conventions internationales, telles que l’Organisation internationale du travail, le Pacte mondial ou la Fair Labor Association. De plus, d’autres engagements relatifs au soutien à la communauté et à l’économie locale sont présents. Par ailleurs, si les achats locaux font rarement partie des critères d’acquisition, plusieurs organisations prennent déjà en compte ou ont comme objectif de soutenir l’achat local.

 Pour télécharger l’étude complète, cliquer ici.


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