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Alimentation locale: des avantages pour les producteurs et les consommateurs

Par André-Anne Cadieux | 20 décembre 2012 | Recherche

L’offre alimentaire dite en "circuit court" joue non seulement un rôle déterminant dans l’adoption de saines habitudes de vie, elle permettrait aux consommateurs de jouer un rôle dans le développement régional et de développer un sentiment d’appartenance.

Il s’agit des multiples avantages répertoriés par l’étude "Mangez frais, mangez près" initiée par Équiterre, et qui se penche sur l’impact et l’influence des circuits courts. Rappelons que ces circuits alimentaires n’ont qu’un seul intermédiaire — tels que les marchés publics, les fermiers de famille ou les marchés en ligne — entre le producteur et le consommateur.

"Entre les différents canaux de distribution, on trouve une panoplie de formules d’achat: épiceries et hypermarchés affiliés, fruiteries et épiceries indépendantes, agriculture soutenue par la communauté (ASC), Fermes Lufa, etc. Bref, il est possible de s’approvisionner en fruits et légumes de multiples façons, mais à quel prix?", interroge l’étude.

Afin d’y répondre, la recherche vise à trouver des pistes de développement pour ces circuits, tant pour les consommateurs que les maraîchers, en se concentrant sur 3 axes:

  1. Le lien entre les circuits courts de distribution de légumes et les saines habitudes de vie.
  2. Comment rendre ces circuits accessibles à l’ensemble des consommateurs.
  3. Quels circuits courts pour quels producteurs maraîchers.

Le rapport présente notamment les profils des consommateurs, ainsi que les paramètres de motivations et de freins à l’achat de fruits et légumes en circuit court (prix, offre, variété, fraîcheur et dimension sociale). On y souligne par exemple l’importance de l’ambiance et des contacts humains, comme facteurs favorables au partage d’information entre consommateurs et producteurs. A cet effet, c’est la vente directe à la ferme qui apparait comme le canal de mise en marché le plus apprécié des producteurs (67%), soulignant que ces lieux de rencontre peuvent ainsi contribuer à l’éducation alimentaire et culinaire des consommateurs.

Les principales motivations d’achats en circuits courts des consommateurs sont en grande partie liées à la possibilité de manger des produits frais (pour 99% des répondants), de manger de façon variée ou manger des plats cuisinés maison (97%), ou de manger pour mener une vie active (97%).

Quant aux obstacles des circuits courts, ceux-ci sont majoritairement liés à la disponibilité, à la logistique et au gaspillage. Un consommateur sur deux utilisant les marchés en ligne mentionne que l’offre limitée l’oblige à compléter ses achats ailleurs.

L’étude souligne par ailleurs que les circuits courts ne sont pas nécessairement moins chers que les circuits plus longs, même s’ils s’avèrent souvent plus avantageux. "Malgré leur position dominante sur le marché, [les épiceries affiliées] n’arrivent que rarement à faire mieux que d’autres épiceries ou fruiteries indépendantes ou que les marchés publics. Les hypermarchés (Super C, Maxi, Loblaws), performent généralement mieux que les épiceries associées, sans toutefois offrir véritablement des prix plus faibles que les autres canaux de distribution qui offrent des produits traditionnels ", indique l’étude.

Le projet Bonne Boîte Bonne Bouffe (une initiative d’achat collectif qui prend la forme de paniers provenant en partie de circuits courts de commercialisation) et les marchés publics dans certaines régions, quant à eux, seraient des canaux de distribution plus économiques pour les consommateurs.

Cette étude a été réalisée avec Extenso, Option consommateurs et l’Université Laval avec le soutien de Québec en forme. Pour en savoir plus sur cette étude, cliquer ici


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