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Implication des parties prenantes: une plus-value pour les entreprises

Par André-Anne Cadieux | 7 mai 2009 | Entreprise

Alors que la publication de rapports de développement durable suscite un intérêt croissant au sein des entreprises, la participation des parties prenantes aux activités de reporting gagne elle aussi en popularité. Cette relation entre entreprises et parties prenantes fait d’ailleurs l’objet d’une récente étude menée par la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable (CRSDD) de l’UQAM. Rappelons que les termes  »parties prenantes » désignent tout groupe ou individu qui peut affecter ou être affecté par les activités d’une organisation ; cela comprend notamment les clients, fournisseurs et employés, mais aussi les communautés locales, les associations de citoyens, les ONG, etc.

Les auteures de la recherche, Corinne Gendron et Cherryl André de la Porte, ont étudié une dizaine d’entreprises à travers le monde, dont Gaz Metro, Rio Tinto, Unilever et BC Hydro. Objectif : analyser le rôle qu’ont joué leurs parties prenantes tout au long du processus de reddition de comptes.

Selon les auteures, les parties prenantes peuvent avoir cinq rôles dans la réalisation de rapports de développement durable, les entreprises pouvant en effet les consulter :

  • sur la structure et les sujets retenus ;
  • pour élaborer des indicateurs ;
  • sur les résultats de l’entreprise ;
  • pour vérifier le rapport à l’externe ;
  • pour réagir à propos du rapport publié.

L’un des principaux avantages est l’apprentissage réciproque: il permet de limiter les erreurs de compréhension de part et d’autres, d’accroître l’acceptation des activités de l’entreprise par la société civile et la confiance des parties prenantes, et de rendre le cadre réglementaire plus prévisible pour l’entreprise.

Les auteures constatent qu’il existe une relative homogénéité en ce qui a trait aux pratiques d’implication des parties prenantes dans le processus de reporting : plusieurs entreprises les consultent à propos de la structure de leur rapport, des sujets qui y sont abordés et des résultats présentés. En revanche, elles n’ont pas rencontré d’entreprises (au sein de leur échantillon) qui impliquaient leurs parties prenantes dans l’élaboration d’indicateurs et la vérification externe du rapport.

« Les indicateurs revêtent un aspect très symbolique pour les entreprises, qui accordent une grande importance au fait de rencontrer les indicateurs choisis, dit Corinne Gendron. Les entreprises commencent tout juste à se familiariser avec les indicateurs du Global Reporting Intiative ; il faudra attendre un certain moment avant qu’elles impliquent les parties prenantes dans l’élaboration de nouveaux indicateurs et dans la vérification à l’externe. »

Les auteures concluent leur étude en affirmant que l’implication des parties prenantes dans la production des rapports de développement durable a une plus-value évidente : elle permet de s’assurer de la pertinence des sujets retenus et de renforcer la légitimité et la crédibilité de l’information qui y est véhiculée. « Le bilan est tout à fait positif puisque l’on constate une implication de plus en plus grande des parties prenantes au sein des activités de ‘reporting’ des entreprises. Cette participation contribue à un dialogue direct entre les différents acteurs. Nous n’en sommes qu’au début et il est important que de telles pratiques continuent à se développer.« 

Pour consulter le rapport La participation des parties prenantes dans la réalisation des rapports de développement durable, cliquer ici.


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