Pour des JO carboneutres: commanditaire recherché
Par André-Anne Cadieux | 12 février 2009 |
Organisme
Pour la Fondation David Suzuki et les 70 athlètes canadiens qui souhaitent que les Jeux olympiques de Vancouver soient carboneutres, cette initiative constituerait une excellente occasion pour un commanditaire. L’organisme vient en effet d’envoyer une lettre ouverte au comité organisateur des Jeux de 2010, soulignant que son directeur général, John Furlog, avait affirmé publiquement que la question des changements climatiques figurait en tête de liste de son programme environnemental.
« En tant qu’athlètes de haut niveau, nous avons voyagé dans de nombreux pays […] Au fil des ans, nous avons pu constater de nos propres yeux les effets des changements climatiques, plus particulièrement en ce qui concerne le retrait de la limite des neiges et la fonte des glaciers« , peut-on lire dans cette lettre signée par 74 athlètes canadiens, dont l’athlète paralympique Chantal Petitclerc, le skieur acrobatique Alexandre Bilodeau et la skieuse Marie-Michèle Gagnon.
Selon la Fondation, qui avait été chargée en 2007 par le comité organisateur d’estimer le bilan carbone des Jeux de Vancouver, quelque 328000 tonnes de GES seront émises : près de 70% seront dues au transport aérien (athlètes, spectateurs, journalistes, etc.), le reste provenant notamment des transports locaux et de la consommation d’énergie. Si la fondation souligne les diverses mesures déjà prises par le comité organisateur pour réduire son bilan carbone, elle l’incite aujourd’hui à viser la carboneutralité. « Nous estimons que le montant à débourser serait de seulement 0,3% du budget total des Jeux, dit Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la fondation. C’est peu, et cela constitue une occasion extrêmement intéressante pour un commanditaire olympique. » Selon la fondation, il en coûterait moins de 5 millions$ pour rendre les Jeux carboneutres (évaluation établie à partir d’un tarif des crédits compensatoires de 15$ / tonne), sur un budget total d’environ 1,76 milliard$.
À noter que certains athlètes signataires participent également à la campagne Play it cool, par laquelle ils s’engagent à réduire leur empreinte écologique et à compenser leurs émissions par l’achat de crédits de carbone.
Pour consulter le dossier olympique de la fondation David Suzuki, cliquer ici (en anglais seulement).