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AbitibiBowater et Kruger s'engagent envers le FSC

Par André-Anne Cadieux | 4 septembre 2008 | Entreprise

À quelques jours d’intervalle, AbitibiBowater et Kruger ont toutes deux annoncé leur engagement dans un processus de certification auprès du Forest Stewardship Council (FSC). Dans les deux cas, Greenpeace, qui exerce une forte pression sur ces entreprises depuis de nombreux mois, a rapidement réagis, déclarant rester sur ses gardes.

AbitibiBowater a annoncé hier qu’elle avait amorcé depuis quelques mois une démarche en vue de faire certifier trois unités forestières, au Québec, en Ontario et en Nouvelle-Écosse ; l’ensemble, dont la certification est « en bonne voie d’exécution« , représente une superficie de 3,2 millions d’hectares. Actuellement, 95% des exploitations forestières de l’entreprise sont visés par l’une ou l’autre des trois certifications attribuées par le Forest Stewardship Council, la Sustainable Forestry Initiative ou la Canadian Standards Association. AbitibiBowater avait annoncé, en juin dernier, lors de son assemblée des actionnaires, son objectif d’atteindre un taux de certification de 100% d’ici à la fin de 2008.

Greenpeace regrette pour sa part que cette annonce ne concerne que trois unités. « La certification FSC pour une seule des 23 unités forestières en activité au Québec est sans doute une avancée, mais c’est loin de suffire à changer les choses« , estime Mélissa Filion, de Greenpeace. L’ONG regrette également que l’entreprise ne prenne pas en considération la protection des forêts intactes. « Pour réduire son empreinte sur la forêt boréale, AbitibiBowater n’a toujours pas de plan à long terme, ni aucun objectif ou échéancier. »

Cette annonce suit de peu celle faite, la semaine dernière, par Kruger qui s’engage elle aussi dans un processus de certification. L’entreprise n’a toutefois donné aucune précision quant à l’échéancier prévu et à la superficie de son territoire qu’elle compte faire certifier.

Tout en restant  »vigilante« , Greenpeace a salué l’annonce de Kruger soulignant que « les pressions des écologistes et de plusieurs grands acheteurs corporatifs ont forcé la forestière à faire ce choix. » L’ONG menait en effet depuis plus d’un an une campagne auprès des clients corporatifs de Kruger, tant au Québec qu’à l’étranger, afin que l’entreprise modifie ses pratiques. « Pour rester concurrentielles sur des marchés de plus en plus compétitifs, les entreprises forestières doivent maintenant diminuer considérablement leurs empreintes sur les forêts« , dit Mélissa Filion. Greenpeace demande maintenant à Kruger de préciser son engagement et de le mener à terme.


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