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Les tendances 2008 de l'investissement responsable

Par André-Anne Cadieux | 21 février 2008 | Entreprise

Le Groupe investissement responsable (GIR) dévoile la façon dont les changements climatiques, la transparence et les droits humains influenceront les investisseurs en 2008. Le GIR a en effet présenté cette semaine à ses clients son étude annuelle concernant les propositions d’actionnaires en matière de responsabilité sociale et environnementale. Sur la base des quelque 440 propositions d’actionnaires recensées au Canada et aux Etats-Unis en 2007, le GIR a dressé le portrait de ce à quoi les entreprises doivent s’attendre en 2008.

Le premier enjeu est le changement climatique, les investisseurs étant aujourd’hui de plus en plus nombreux à y voir une corrélation avec la performance financière des entreprises. L’année 2008 verra donc une croissance des demandes d’actionnaires quant à la prise en compte de ce défi par les entreprises. Cela concernera notamment l’instauration de mesures visant à réduire les émissions de GES (les constructeurs automobiles, les pétrolières et les entreprises liées à la production d’électricité et de gaz seront particulièrement visées), à l’efficacité énergétique (notamment dans le domaine de la construction) et aux énergies renouvelables.

Sur le plan social, les droits humains (notamment dans les pays en développement) et les relations de travail figurent parmi les enjeux majeurs. Cette année sera marquée par la façon dont les investissements dans certains pays à risque seront gérés, notamment dans le cas de la Birmanie et du Soudan. Ainsi, alors que plus d’une cinquantaine d’entreprises — dont Sears, la Compagnie de la Baie d’Hudson et Motorola – ont cessé leurs activités en Birmanie depuis une dizaine d’années, d’autres comme Air Canada, Cosco et Total y demeurent actives, au risque de contribuer au financement du régime totalitaire en place. « Plusieurs actionnaires, soucieux de la réputation des entreprises dans lesquelles ils investissent, leur demanderont de développer des processus sévères de sélection des pays où elles devront faire affaires« , dit Olivier Gamache, président du GIR.

Les actionnaires demanderont également des efforts supplémentaires en termes de divulgation et de transparence : que cela concerne des projets précis ou, plus souvent, l’ensemble des activités de l’entreprise, la publication de bilans sociaux et environnementaux (qui, en outre, devront respecter les directives de la Global Reporting Initiative) sera de plus en plus exigée par les investisseurs.

La gouvernance (indépendance des conseils d’administration, rémunération des dirigeants…), la foresterie durable, le recyclage, les OGM et la prise en compte des impacts directs et indirects des activités de l’entreprise (grâce à une approche « cycle de vie ») figurent également parmi les enjeux qui seront soulevés par les investisseurs en 2008.

Le GIR souligne également que de nouvelles catégories d’investisseurs institutionnels se lanceront dans l’investissement socialement responsable (ISR) au Canada cette année et au cours des années à venir : « En plus des congrégations religieuses, des caisses de retraite et des professionnels de la finance […], les fondations et les assureurs deviendront de plus en plus sensibles aux questions d’ISR« , indique le document.


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