Expliquez nous en quoi consiste votre travail. Je suis responsable de la gestion de projets en éducation, notamment en alimentation, commerce équitable et horticulture écologique, ayant comme objectif de sensibiliser et mobiliser le public à faire des choix écoresponsables.

Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans votre métier ?
Mon travail au quotidien contribue à provoquer des changements dans les habitudes de consommation du public, de manière constructive et non moralisatrice, pour créer un mouvement de société plus écologique et équitable. C’est très concret et me motive au plus haut point. Je travaille en concordance avec mes valeurs, qui sont au cœur des projets d’Équiterre. Le rôle de chargée de projets permet également de mettre en pratique la gestion de projets, de constamment trouver de nouvelles solutions et fait appel à la créativité, des champs de compétences stimulants. Enfin, il est très satisfaisant de mener un projet de A à Z et d’être partie prenante de chaque étape menant à sa réalisation. 

Quel est votre défi de tous les jours ?
Trouver les ressources financières requises pour réaliser nos projets d’éducation demeure un défi quotidien pour une organisation à but non lucratif. Une bonne dose de résilience est également requise pour mener des campagnes ambitieuses avec de petits moyens, tant financiers qu’humains, et tenter de rejoindre un vaste public. Il faut également constamment renouveler l’utilisation de moyens innovants et rassembleurs pour atteindre nos objectifs. Finalement une bonne polyvalence en termes de compétences est requise pour se charger de tous les aspects d’un projet (contenu, opérations, administration, finances, communications, reddition de comptes) ce qui peut s’avérer tant un défi qu’un avantage.

Quel a été votre parcours pour en arriver ici ? 
Après une jeunesse empreinte de liens avec la nature et de préoccupations environnementales, je me suis impliquée dans des comités environnementaux et des causes sociales. Côté études universitaires, j’ai terminé un baccalauréat en éducation, puis en environnement, ainsi qu’une maîtrise en éducation relative à l’environnement. J’ai notamment travaillé pour l’Institut des sciences de l’environnement, en coopération internationale, pour un éco-quartier, pour Oxfam, Katimavik/Écostage…

Qu’est-ce que ça « prend » pour faire ce métier ?
De la résilience, de la débrouillardise, une bonne capacité d’adaptation au changement, de la polyvalence, et éprouver de la satisfaction à travailler fort et de manière soutenue pour une cause et non pour garnir de plus en plus son compte en banque.

Votre message à la relève ? 
Ne pas hésiter à choisir un domaine professionnel qui correspond à nos valeurs et pas nécessairement aux idéaux véhiculés massivement (salaires élevés, bonus, avantages, statut social, etc.). La cohérence de nos actions se ressent à chaque jour et contribue, à mon humble avis, à notre bonheur au travail. Plus de 80% de notre temps actif est passé au travail alors il importe avant tout d’aimer ce que l’on fait. Changer le monde un geste à la fois est pour moi la chose la plus inspirante et mobilisatrice à accomplir à tous les jours.

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Parlons de vos collègues ou de vous! Si vous avez des collègues de la relève en développement durable, environnement, responsabilité sociale… et que vous aimeriez les faire connaître, écrivez-nous à redaction@novae.ca  en nous indiquant leurs noms/prénoms, le poste occupé et le nom de l’employeur. Peut-être pourraient-ils figurer dans cette rubrique !