La Coop fédérée et le Centre de développement bioalimentaire du Québec ont signé une entente de partenariat afin d’installer et tester une technologie de production de chaleur à partir de biomasse agricole.

Dans le cadre de cette entente, le Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ) remplacera les deux chaudières au mazout de ses installations de La Pocatière par une chaudière à la biomasse. Plus spécifiquement, l’entente prévoit l’approvisionnement en biomasse, la construction d’un bâtiment pour l’entreposage de la biomasse et du système d’alimentation de la chaudière, ainsi que l’implantation d’un réseau de vapeur afin de chauffer les édifices.

"Considérant les perspectives à la hausse du prix des énergies fossiles à moyen et long terme, nous devions envisager des solutions écologiques et durables afin de baisser nos dépenses de consommation reliées à notre système au mazout pour le chauffage et pour la production de vapeur nécessaire à l’opération de certains de nos équipements spécialisés", dit Michel Garon, directeur général du CDBQ.

Pour sa part, la Coop fédérée utilisera ces installations pour faire des tests de combustion et d’émissions de particules avec différentes biomasses agricoles.  

"Il nous faut valoriser la biomasse d’origine forestière et agricole dans la filière de la biocombustion. Nous croyons que le potentiel est immense pour pallier aux besoins en énergie des particuliers, des installations publiques et des commerces", dit François Dupont, directeur général du Secteur des énergies à La Coop fédérée.

La biomasse agricole qui pourra être utilisée à l’avenir dans ces chaudières multi-carburants qui seront accréditées par le MDDEP, proviendra de plusieurs sources: résidus agricoles (pailles de céréales, tiges de canola et de soya…), les foins de troisième qualité et autres résidus. Le potentiel de la biomasse agricole au Québec est estimé à près de 5 millions de tonnes. Quant à la biomasse forestière, elle provient notamment des résidus de coupes en forêt ainsi que de la transformation tels que les écorces, les sciures et les copeaux. Elle représente un potentiel de plus de 3,2 millions de tonnes.

L’implantation et la mise en opération du réseau de chaleur à la biomasse du CDBQ devraient être complétées d’ici à juillet 2012.