Conférence, festival, lancement, assemblée générale: comment organiser son événement de façon écoresponsable et quels sont les avantages d’une telle démarche? Pour répondre à ces questions, Marc Belley, président de Takt-Étik et formateur au Campus Novae, nous présente quelques points-clés de la gestion « responsable » d’un événement.

Quels sont les avantages pour une entreprise d’organiser un événement de façon « responsable »?
Il y a assurément une réduction des coûts: grâce à cette démarche, l‘organisateur est amené à faire certains choix plus responsables et donc à réduire ses dépenses. Par exemple, s’il décide de ne pas offrir de bouteilles d’eau, il retire un grand nombre de bouteilles du recyclage, et il évite aussi de défrayer les frais. Il y a aussi un pendant social important: l’événement peut contribuer à sensibiliser les employés et les participants, mais aussi d’autres publics, comme les partenaires et les fournisseurs, en leur montrant qu’il est possible de « mieux faire » en matière de gestion événementielle. L’entreprise ne doit par être en mode réactif, notamment pour ne pas décevoir les parties prenantes, il vaut mieux appréhender leurs attentes.

Quels sont les plus grands défis d’un événement écoresponsable?
De réussir à implanter ce que l’on a planifié, sans trop de « bémols » côté logistique. Un autre défi consiste à obtenir des données pour communiquer après l’événement et pour illustrer, au-delà du bac de recyclage, les efforts et les résultats obtenus. Cela implique aussi du temps pour sensibiliser les fournisseurs, et de leur côté, pour faire des recherches. C’est une opportunité pour ces fournisseurs de se positionner de façon stratégique et de faire évoluer leurs relations d’affaires. Ces démarches contribuent à faire évoluer les pratiques de l’industrie.

Quels sont les gages de succès d’un événement écoresponsable?
Le succès passe par la bonne communication des efforts. Il y a tout ce qui est visible pour le participant, comme les bacs de recyclage, puis il y a aussi les efforts que le participant ne verra pas nécessairement. C’est là que la communication devient un aspect essentiel. Si on ne communique pas, on ne peut pas démontrer la valeur ajoutée de la démarche et les résultats.

Le succès d’un événement passe aussi par son « héritage » dans la communauté. La norme 20121 aide d’ailleurs à mieux planifier cet aspect. À titre d’exemple, suite aux Jeux du Canada à Sherbrooke l’été dernier, le Conseil de l’environnement de l’Estrie a déployé un nouveau service de sensibilisation, avec une escouade d’éco-responsabilité. C’est un service qui va perdurer, pérennisant ainsi les efforts que les organisateurs avaient mis en application pour leur événement.

D’autres cas inspirants?
​À travers le concours Les Vivats on peut découvrir plusieurs leaders. La dernière édition a souligné entre autres le travail du Piknic Électronik qui a implanté cette année des verres réutilisables, afin d’éliminer les contenants à usage unique. L’initiative a très bien fonctionné, les pique-niqueurs ont participé allégrement. Cela a aussi mené à une économie au niveau du temps de travail consacré à l’entretien. Un autre exemple est celui de Tennis Canada: cette année, les organisateurs ont notamment mis en valeur le quartier, ses commerces locaux et ses ressources, apportant ainsi des retombées économiques et sociales intéressantes pour sa communauté. 

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Marc Belley sera le formateur de la prochaine formation Novae sur l’organisation d’événements écoresponsables, qui se tiendra le 22 novembre. Pour en savoir plus, cliquer ici.