Alors que Novae et Loto-Québec ont lancé la semaine dernière le concours Mouvement, Simon Robert, directeur de la responsabilité sociétale chez Loto-Québec, revient sur les objectifs de cette démarche de co-création.
Rappelons que Mouvement est un tout nouveau concours destiné à stimuler l’innovation sociale au Québec. A l’issue des mises en candidature, qui se tiennent jusqu’au 1er décembre, dix candidats — entrepreneurs, organismes, PME — mettront en compétition leurs projets présentant un fort potentiel d’impacts positifs dans leur milieu (cliquer ici pour lire l’article).
Quel est l’intérêt pour Loto-Québec de travailler à l’élaboration d’un projet comme Mouvement ?
Loto-Québec est en pleine transformation, nous nous efforçons de conjuguer notre mission sociale avec nos objectifs commerciaux. Au moment du brainstorm avec Novae, l’idée de concours est apparue. Mouvement est une façon de faire des « gagnants » qui s’efforcent de changer le monde. Cela cadre bien avec notre mission et nos produits. Et le concours a aussi un côté lié au divertissement et à l’idée de faire rêver.
Notre modèle de recherche et développement est également en pleine évolution et le créneau des start-ups, notamment en web, nous intéresse beaucoup. Mouvement nous permet de nous rapprocher de ces petites entités plus dynamiques et de favoriser un impact social positif par le fait même.
Qu’attend-on de Mouvement, quels types de projets pourraient en émerger ?
Ce qui réunit Novae, Loto-Québec et les autres partenaires du projet, c’est la motivation de changer le cours des choses et d’embarquer les gens dans le concept que l’on a créé. Il faut donc faire rêver et favoriser des projets qui améliorent la société. Le rayonnement des projets est un élément important: un projet en phase avec les objectifs de Mouvement toucherait un maximum de personnes ou pourrait être reproduit par d’autres. Nous voulons faire émerger des initiatives qui puissent prendre de l’expansion, être évolutives.
Quels sont les avantages d’une démarche de co-création ?
D’abord l’apprentissage. C’est la possibilité de se faire challenger dans la création d’un nouveau projet. Les PME et les start-ups n’ont pas les limites et les filtres des grosses structures comme Loto-Québec. Les discussions en sont plus intéressantes et plus riches. C’est rare en grande entreprise qu’on ait l’occasion de dépasser ces limites et de sortir du cadre. La co-création permet de réapprendre à innover. Tout le monde y gagne.
Comment voyez-vous l’innovation sociale au Québec ?
Il y a quelques années, on parlait beaucoup de développement durable, alors que maintenant c’est une notion de plus en plus acquise. Les entreprises ne peuvent plus ne pas se soucier de leurs parties prenantes et de leur impact sur la société et l’environnement. On s’en va vers des notions d’innovation et d’amélioration continue. Une problématique sociale devient une opportunité d’affaires si elle est réfléchie correctement. C’est extrêmement valorisant et motivant de penser un modèle d’affaires qui permet de concilier missions sociale et commerciale.  En ce sens, on sent que les choses changent tant dans les grandes entreprises que chez les start-ups.
Créé par Novae et Loto-Québec, Mouvement est mené en collaboration avec Cascades, Desjardins, la SAQ et Atelier. Entrepreneurs, organismes et PME ont jusqu’au 1^er décembre 2015 pour y soumettre un projet d’innovation sociale.