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Momentum: l'éco-innovation s'est donné rendez-vous à Montréal

Par André-Anne Cadieux | 1 novembre 2012 | Événement

Momentum, première conférence de Montréal sur les nouveaux modèles d’affaires éco-responsables, a réuni plus de 200 participants mardi. Retour sur quelques moments forts.

Christopher Allen, président de Biomimicry 3.8, a ouvert la journée sur le thème du biomimétisme, cette approche d’écodesign directement inspirée de la nature. L’enjeu: comment développer de nouvelles formes d’innovations, en intégrant pleinement les considérations environnementales. Selon lui, les entreprises du XXIème siècle doivent étudier la biologie en tant qu’approche potentielle en matière de design de produits, services et modèles d’affaires. "Le biomimétisme est l’émulation consciente du génie de la nature, a-t-il expliqué. La nature constitue à la fois un modèle à suivre et une mesure d’évaluation. Il faut évaluer comment un produit fonctionne de la même manière." Il a d’ailleurs cité Steve Jobs, qui disait: "Je crois que l’innovation au 21e siècle commence au carrefour de la biologie et de la technologie."

Voyez les photos de l’événement.

Le panel qui a suivi a permis de poursuivre la réflexion quant à la façon dont le biomimétisme peut aider les entreprises, notamment en gestion. "Nous devrions nous inspirer de la façon dont la nature apprend, et apprendre de la même manière à notre tour", a remarqué David King-Ruel, consultant en pensée systémique du vivant. "Le biomimétisme est une approche qu’on adopte et dont on use naturellement, sans nécessairement la nommer. L’idée est de savoir s’adapter et demeurer à l’écoute de son environnement", a ajouté Julian Giacomelli, directeur général de Crudessence. "Prenons exemple de la nature puisqu’elle a fait ses essais-erreurs. Si un organisme ne contribue pas positivement à son écosystème, il ne survit pas – il en est de même pour les entreprises", a indiqué pour sa part Moana Lebel, co-fondatrice de Biomimétisme Québec.

Le panel suivant, consacré aux "start-up de l’éco-innovation", fût sans doute le plus animé de la journée. Quatre représentants d’entreprises en pleine croissance – Marie-Hélène Labrie d’Enerkem, Mohamed Hage des Fermes Lufa, Jean-Pierre Legris de Lito Green Motion et Audrey Benoit d’Haricot – ont présenté tour à tour leurs modèles d’affaires, basés sur les principes du développement durable. Leur point commun: ils sont en voie de transformer leurs industries. "Au début, tout était à faire. Nous avons maintenant des millions en capitaux. Pour avancer, l’égo de l’équipe doit être plus gros que celui des individus», a souligné Marie-Hélène Labrie. Ces entreprises qui ont intégré dès le départ des principes "durables" ont tenu un discours motivant, et ce malgré les entraves rencontrées sur leurs parcours. "L’intégrité et la transparence sont à la base des règles entrepreneuriales du 21e siècle", estime Audrey Benoit. Et s’il faut être un peu "naïf" ou "fou" pour se lancer dans de tels projets d’entreprises, selon les termes de Mohamed Hage, si c’était à refaire, les quatre le referaient.

En deuxième partie de la journée, Patrick Widloecher, du groupe La Poste, a présenté la façon dont le développement durable constitue un "levier de peformance de l’entreprise", mentionnant de nombreuses initiatives innovantes et aujourd’hui bien rentables "Un modèle d’affaires intégrant le développement durable favorise la motivation des employés et présente un avantage concurrentiel notable, a-t-il mentionné. Il faut voir cela comme un investissement plutôt qu’un coût. Et il faut devancer les réprimandes du public."

Patrick Widloecher a également souligné une des clés du succès de l’entreprise d’aujourd’hui: la présence accrue de femmes à la haute direction. "Et pour cause: plus les femmes montent dans la hiérarchie, meilleurs sont les résultats, car une direction mixte apporte une confrontation des cultures très bénéfique."

Qu’en est-il du supposé désintérêt des entreprises envers le développement durable causé par la crise économique? Selon lui, la crise aurait plutôt entrainée un "ménage", favorisant les entreprises qui ont réellement agi en ce sens.

Claire Martin, venue présenter les approches d’entrepreneuriat social de Renault, allait dans le même sens. "Il faut ramener la cohérence entre le discours et les actes, a-t-elle dit. Pour Renault, la responsabilité sociale devient un avantage concurrentiel, et un principe fondamental. La RSE est un moyen de rétablir la confiance avec les consommateurs. C’est pourquoi il faut avoir la même rigueur dans les initiatives sociales et durables que dans n’importe quel autre projet d’affaires."

Initiative de Novae, Momentum était une présentation d’Alcoa, et était organisée en collaboration avec TD et GMCR Canada. Pour voir toutes les photos de l’événement, cliquer ici.


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