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Martin Vachon, Conseiller en développement durable, ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques

Par André-Anne Cadieux | 27 mai 2014 | Métiers

Expliquez nous en quoi consiste votre rôle. Tout comme mes collègues de notre direction au ministère, mon rôle est d’assurer la coordination du développement durable dans l’administration publique au gouvernement du Québec et de soutenir les quelque 120 ministères et organismes gouvernementaux (près de 180000 employés) dans leurs efforts d’intégration du développement durable dans leurs activités.
Nous oeuvrons également avec des représentants des secteurs des municipalités et des entreprises privées. Nous nous affairons à élaborer des guides, à formuler des avis sur des projets, à donner des formations, etc. Nous veillons à l’application de la Loi sur le développement durable et à son application, notamment par l’élaboration, la révision et la mise en oeuvre de la Stratégie gouvernementale de développement durable.

Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans votre métier?
J’aime collaborer avec un grand nombre de personnes oeuvrant dans les différentes facettes du développement durable, dans l’administration publique comme à l’extérieur. Cela permet d’en apprendre sur l’éventail des réalités et sur les enjeux qu’une démarche de développement durable doit considérer. Ces défis nous poussent à innover pour trouver des voies de passages à proposer aux intervenants pour que le développement durable s’harmonise avec les façons de faire et les préoccupations de chacun. Ainsi, on contribue à la progression de la société québécoise vers les finalités du développement durable.

Quel est votre défi de tous les jours?
Le défi récurrent est de faire en sorte que le développement durable génère des changements significatifs dans la société québécoise et, en combinaison avec d’autres États, à l’échelle mondiale. Il faut éviter le statu quo. De tels changements peuvent survenir si les acteurs concernés y trouvent leurs propres bénéfices tout en contribuant au bénéfice commun. Si la Loi sur le développement durable amène une obligation dans l’administration publique québécoise, elle doit être doublée d’une appropriation par le plus grand nombre pour en faire une vague de fond productrice de gains sociaux, environnementaux et économiques.

Quel fût votre parcours pour en arriver ici?
J’ai un parcours universitaire plutôt linéaire de 1992 à 2004. Durant ces années j’ai réalisé un baccalauréat en sociologie et philosophie, une maîtrise en aménagement du territoire et développement régional et un doctorat en sociologie de l’environnement et du développement. J’ai pu profiter de ces années pour voyager au Québec, au Canada, aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Europe. J’ai également eu la chance de grandir sur une ferme, avec un père professeur d’université et une mère bergère, ce qui, je crois, m’a enraciné dans des valeurs profondément sociales du « vivre ensemble et avec la nature ».

Qu’est-ce que ça « prend » pour faire ce métier?
Ça prend d’abord le goût de travailler à l’échelle de la société et en collaboration avec plusieurs acteurs. Par conséquent, ça prend de la patience et de l’abnégation; les changements se font souvent davantage par les autres, par ceux qu’on accompagne et auprès de qui on fait la promotion du développement durable. Il faut accepter de demeurer dans l’ombre. Il faut accepter de n’avoir parfois qu’une très faible influence sur le cours des choses, mais il faut être convaincu que cette influence, combinée à l’action des autres acteurs de la société, est indispensable et efficace. Il faut être convaincu, mais il faut savoir reconnaître ses erreurs et changer de cap quand il le faut.

Votre message à la relève?
Il n’y a pas de fatalité et chacun peut apporter une contribution significative au développement durable du Québec et du monde. Ne vous laissez pas mettre en boîte par ceux qui veulent trop vous contenir. Rêvez, mais rêvez les yeux ouverts. Et agissez avec diplomatie : dans ce domaine, vouloir « casser la baraque » peut générer plus de blocages que d’adhésion! Surtout, utilisez toute votre marge de manoeuvre, aussi petite soit-elle, pour changer les choses; c’est ce qui rend fier et pousse à continuer.

Parlons de vos collègues! Si vous avez des collègues de la relève en développement durable, environnement, responsabilité sociale… et que vous aimeriez les faire connaître, écrivez-nous à redaction@novae.ca en nous indiquant leurs noms/prénoms, le poste occupé et le nom de l’employeur. Peut-être pourraient-ils figurer dans cette rubrique !


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