Expliquez-nous en quoi consiste votre rôle. J’agis à titre d’ingénieure consultante pour diverses organisations du domaine de l’efficacité énergétique, comme des distributeurs d’énergie ou des gouvernements. Principalement, j’évalue l’impact de programmes de subvention en efficacité énergétique; cela m’amène à étudier autant le fonctionnement d’énormes équipements dans des aciéries que l’évolution des ampoules DEL sur le marché canadien. J’ai aussi travaillé sur des études visant à conseiller des gouvernements dans l’élaboration de leurs règlementations et politiques énergétiques, autant au Canada que dans des pays en voie de développement. Bien que je sois ingénieure, on me demande souvent de considérer les aspects sociaux et économiques liés à l’énergie. 

Une réalisation dans le cadre de votre emploi dont vous êtes particulièrement fière?
Les mandats sur lesquels je travaille n’ont généralement pas de retombées concrètes à court terme, car j’améliore des processus et j’alimente la réflexion de décideurs. Ce n’est pas un métier qui permet de réaliser des coups d’éclat, mais plutôt des petits changements incrémentaux. Cependant, mon travail m’amène à bien maîtriser les sujets liés à l’énergie et à l’environnement… j’en profite donc pour influencer les gens autour de moi et accélérer le changement! Je crois beaucoup au pouvoir des simples citoyens en matière de développement durable.

Quel fût votre parcours académique et professionnel pour en arriver ici ?
J’ai fait mon baccalauréat en génie mécanique à l’Université de Sherbrooke. J’ai effectué plusieurs stages (dans des domaines aussi variés que le génie-conseil en pétrochimie et la conception de turbines hydrauliques), avant de décider de m’orienter vers le bâtiment durable. Tout de suite après mon baccalauréat, j’ai entrepris une maîtrise de type recherche à l’Université Concordia en génie du bâtiment, au sein d’un laboratoire spécialisé en efficacité énergétique et en développement durable.

Quel a été le “déclencheur” qui vous a incité à aller dans le domaine du développement durable ?
J’ai toujours eu un petit côté écolo, mais je crois que j’ai commencé à être une vraie environnementaliste en lisant Mal de terre d’Hubert Reeves. Toutefois, je dois dire que je suis arrivée aux bâtiments durables par accident, à cause d’un stage coopératif que j’ai choisi un peu par conviction, mais beaucoup pour simplement faire quelque chose de différent. Ce n’était pas prémédité!

La qualité qui vous est le plus utile dans votre métier?
Ma capacité d’apprendre rapidement. Les mandats d’un consultant se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Il faut pouvoir transférer les connaissances acquises lors de mandats précédents (et parfois les compléter!) dans de courts délais. Je pense aussi qu’être une bonne communicatrice me sert beaucoup; le client nous engage souvent pour convaincre, ce qui ne saurait être fait qu’avec des chiffres.

Votre message à la relève ?
Il y a des tonnes de façon de contribuer professionnellement au développement durable, et ces carrières sont généralement en forte demande. Que ce soit du côté des technologies ou des sciences humaines (ou d’un mélange des deux!), il suffit d’être à l’affût des opportunités et de bien développer son réseau.

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Parlons de vos collègues! Si vous avez des collègues de la relève en développement durable, environnement, responsabilité sociale… et que vous aimeriez les faire connaître, écrivez-nous à redaction@novae.ca en nous indiquant leurs noms/prénoms, le poste occupé et le nom de l’employeur. Peut-être pourraient-ils figurer dans cette rubrique !