Cet immeuble de cinq étages à vocation sociale, récemment inauguré en France, est la résidence «passive» la plus haute d’Europe.

L’édifice de 17 appartements de 312 à 1011 pi², inauguré récemment à Montreuil, en banlieue de Paris, a été construit selon le label allemand de performance énergétique « Passivhaus » qui exige une isolation très poussée des bâtiments. Rappelons qu’un bâtiment passif est une construction à très basse consommation d’énergie dont la grande majorité des besoins en chauffage est comblée par les apports solaires et les apports internes (chaleur générée par les résidents), ce qui permet de se passer d’un système de chauffage conventionnel. Si nécessaire, un apport complémentaire de chaleur peut être assuré par un système de ventilation, tandis que son importante isolation compensera efficacement les écarts de températures.

Destinés en priorité aux ménages se trouvant dans des situations précaires, ces logements hyper-efficaces permettront aux habitants de diviser leurs charges par 2,5. Pour se chauffer , la résidence de Montreuil utilisera en effet toutes les sources de chaleur à sa disposition : le soleil ainsi que la chaleur dégagée par les équipements et ses occupants. Ainsi, l’installation fenêtres à triple vitrage couplée à une surface fenestrée supérieure de 20% comparativement aux constructions traditionnelles permettront de mieux profiter de la chaleur du soleil. Tandis que les locataires eux-mêmes contribueront à chauffer l’édifice : grâce à la chaleur dégagée par leurs fours et autres électro-ménagers, et mais leurs propres corps, chaleur qui sera récupérée et redistribuée à l’aide d’un système de ventilation. Enfin, situé au sous-sol, un système de chauffage, équivalent au système nécessaire pour un appartement de cinq pièces, complétera le dispositif et suffira à alimenter l’ensemble de l’immeuble pour maintenir une température autour de 22 °C.

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Cette résidence passive a été construite en un temps records de deux mois

Par ailleurs, les structures et le revêtement sont en bois non traité issu de forêts durables ; les seuls éléments de béton de l’immeuble sont l’escalier et les fondations, ce qui le rend 4 à 5 fois plus léger qu’un bâtiment traditionnel. Ces éléments architecturaux ont également permis de construire ce bâtiment haut de 23 mètres sans échafaudage et en un temps record de deux mois.

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Soulignons que  l’objectif de ce projet est de montrer qu’il est possible de construire des logements sociaux de qualité répondant aux plus hautes exigences environnementales. Au total, le bâtiment aura coûté un peu moins de 2 millions d’euros, ce qui est légèrement au-dessus du prix moyen des constructions traditionnelles mais, selon les promoteurs du projet, les économies d’énergie réalisées permettront d’amortir l’écart de prix.