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Prix Novae

Prix Novae 2021

Les Prix Novae 2021 ont été annoncés le 21 avril. Découvrez le palmarès de cette 8e édition.

 

 

Une présentation

LA TABLÉE DES CHEFS mobilise l’industrie agro-alimentaire autour de cuisines solidaires

Alors qu’au printemps, la crise de la Covid-19 obligeait les restaurants à suspendre leurs activités, la Tablée des chefs mettait en place les Cuisines solidaires. Objectif: mobiliser l’industrie hôtelière et de la restauration pour venir en aide aux plus démunis (clientèle itinérante, communauté autochtone, nouveaux arrivants, personnes en situation de handicap ou de déficience, etc.). L’idée : cuisiner et distribuer des repas via le réseau des Banques alimentaires du Québec et d’autres organismes de première ligne. 

Ce sont ainsi plus de 70 restaurants, hôtels et traiteurs (Le Fairmont Le Reine Elizabeth, Le Fairmont Le Château Frontenac, L’Aréna du Centre Bell de Montréal…), dont les activités étaient au ralenti ou à l’arrêt, qui ont mis leurs cuisines à contribution, tandis que plus de 600 tonnes de denrées ont été offertes par de nombreux acteurs de l’industrie agro-alimentaire (Olymel, Bonduelle…). Résultats : non seulement toutes ces denrées ont été sauvées du gaspillage que provoquait la fermeture de tous ces établissements, ce sont aussi 2 millions de repas qui ont été distribués en 2020.

RADISH crée une coopérative de livraison de repas

Radish est une coopérative de livraison en ligne qui vise à instaurer une relation plus équitable entre les restaurants, les livreurs et les consommateurs. Comme sur d’autres plateformes de ce genre, Radish permet de passer des commandes en ligne et de se les faire livrer. La différence fondamentale réside dans le fait que, Radish étant une coopérative, restaurants, livreurs et consommateurs sont membres et ont donc tous leur mot à dire sur le fonctionnement de la plateforme. 

Radish collabore actuellement avec une vingtaine de restaurants – des indépendants, mais aussi des chaînes locales comme Juliette & Chocolat. Son approche lui permet de leur offrir des tarifs inférieurs à ceux pratiqués par les grandes plateformes.

La jeune entreprise a déjà permis de créer sept emplois de livreurs – un chiffre qui est amené à augmenter au fil des mois.

L’approche de Radish a suscité de l’intérêt à travers le Québec et le Canada: avec des demandes provenant du Saguenay et même de Vancouver, la coopérative évalue actuellement la façon dont elle peut étendre ses activités et partager sa plateforme avec des membres d’autres communautés à travers le pays.

HYDRO-QUÉBEC implante un premier microréseau solaire à Lac-Mégantic

Après la tragédie ferroviaire qui a frappé la ville de Lac-Mégantic en 2013, Hydro-Québec participe à la reconstruction du centre-ville par la mise en place du premier microréseau élaboré en fonction des attentes des citoyen.nes. Dans un contexte de transition énergétique, où la manière de produire et de distribuer de l’énergie doit être repensée, de tels microréseaux, produisant localement une énergie 100% renouvelable, constituent en effet un élément de réponse.

Mis en service en décembre 2020, ce microréseau comprend 2200 panneaux solaires, des dispositifs de stockage et des outils centralisés permettant de gérer la consommation d’énergie des bâtiments. L’implantation s’est faite en plein cœur de la collectivité et dans le respect de l’environnement : les panneaux solaires ont été installés sur les toits sans impact sur le paysage et les équipements majeurs du poste de raccordement l’ont été en périphérie du centre-ville. 

De plus, les technologies les plus avancées en matière d’énergie y étant mises en application, ce site constitue une vitrine technologique d’intérêt pour la communauté : conférences de vulgarisation, kiosque d’interprétation, borne interactive et autres expositions contribueront à stimuler les pratiques de développement durable de la municipalité.

ESPACE POUR LA VIE fait de la production maraîchère à portée sociale 

Lorsqu’en mars 2020 la pandémie frappe le Québec, les musées d’Espace pour la vie, dont le Jardin botanique, doivent fermer au public. Alors que dans le contexte de crise sanitaire les enjeux de sécurité alimentaire s’intensifient, émerge l’idée d’augmenter la production de légumes au Jardin botanique, habituellement destinée à la démonstration, pour en faire la distribution à des organismes communautaires. Cette idée est inspirée du rôle qu’a joué le Jardin botanique lors de la grande dépression, dans les années 1930, alors que ses fondateurs encourageaient les citoyen.ne.s à cultiver leur propre jardin pour répondre à leurs besoins alimentaires.

Le projet, soutenu par Rio Tinto, s’est concrétisé par la production de légumes-feuilles, tomates, courges, et autres zucchinis, sur une surface totale d’un hectare, doublant au passage le volume habituellement produit. Quelque 800 caisses de légumes frais et des produits cuisinés par le restaurant du musée ont ainsi été distribués, au fil des récoltes, à 4 organismes en sécurité alimentaire voisins: Chic Resto Pop, Bouffe-Action Rosemont, Cap St-Barnabé, Élan pour la vie.

Si le Jardin botanique remet toujours ses surplus de végétaux à des organismes, c’est la première fois qu’un véritable projet de production destiné à lutter contre l’insécurité alimentaire a été mis en place.

LASCLAY lance des mitaines en asclépiade

Le potentiel de l’asclépiade comme isolant apparaît grand: elle est plus chaude que le duvet, plus responsable que des matières synthétiques ou des fibres issues de l’exploitation animale, elle est imperméable et locale et qui plus est, cette plante est bénéfique pour les papillons monarques qui s’en nourrissent tout l’été avant leur migration vers le Mexique. Pour autant, les défis techniques et commerciaux rendent l’industrie québécoise de l’asclépiade, depuis ses débuts en 2014, très fragile.

Or, à la lumière des tentatives précédentes, Lasclay arrive avec des éléments de solution: plutôt que de produire des manteaux, l’entreprise débute par des mitaines isolées 100% à l’asclépiade. 

Partie avec un objectif initial de 100 paires de mitaines pour l’automne 2020, la jeune entreprise a généré un véritable engouement viral sur Facebook. Si bien qu’avec plus de 10000 inscriptions à sa liste de diffusion, Lasclay a revu ses plans : ce sont plus 1200 paires de mitaines qui ont été vendues. Un premier succès qui pourrait rayonner sur tout un secteur, en premier lieu les producteurs de cette plante parfaitement adaptée au climat québécois et qui s’avère essentielle à la pérennité des papillons monarques et autres pollinisateurs.

RIVIÈRE-DES-PRAIRIES – POINTE-AUX-TREMBLES adopte une première politique d’agriculture urbaine

Alors que l’agriculture urbaine suscite de plus en plus d’intérêt, l’arrondissement Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles, situé dans l’est de Montréal, autrefois reconnu pour son passé industriel, a élaboré et adopté la première politique montréalaise en agriculture urbaine. 

Pour cela, l’arrondissement a mandaté l’organisme Éco PAP (écoquartier) et le laboratoire de recherche en agriculture urbaine AU/LAB afin d’assurer la coordination de la démarche. Il a également mis sur pied un comité de coordination composé de représentants des milieux institutionnels, communautaires et citoyens. 

Avec pour objectifs de favoriser la mise en place de projets citoyens, communautaires et commerciaux en agriculture urbaine et ainsi de contribuer à la sécurité alimentaire à travers de nouvelles sources d’approvisionnements locales, cette politique compte atteindre 30 hectares d’agriculture urbaine d’ici à 2030. 

Dores et déjà, l’instauration de la nouvelle politique a permis de sonder plus de 640 citoyens sur les freins et initiatives souhaitées en matière d’agriculture urbaines, et de nouveaux investissements ont permis l’amorce de la mise aux normes des jardins communautaires, la construction d’une serre végétale et la plantation d’arbres fruitiers.

PRÉSÂGES mène les ainé.es vers l’entrepreneuriat à impact

L’entrepreneuriat social n’est pas réservé qu’aux jeunes gens qui veulent se lancer en affaires. Alors que notre espérance de vie en santé se prolonge, Présâges, une initiative de la Fondation Berthiaume-Du Tremblay, souhaitait  imaginer de nouvelles formes de participation sociale pour la période dite de la retraite et ainsi proposer de nouvelles perspectives aux retraités désireux de demeurer actifs et engagés dans leur communauté.

Mûr.e pour entreprendre est ainsi le premier programme de formation en entrepreneuriat social destiné aux personnes mûres au Québec. Qu’il s’agisse de créer un projet ou de prendre part à un projet social existant, ce programme décline les notions d’entrepreneuriat, d’intrapreneuriat et même de slowpreneuriat afin d’offrir un accompagnement adapté au rythme de vie et aux engagements (proche-aidant, grand-parents…) de ses participants.

En offrant ce premier incubateur d’initiatives pour, par et avec les aînés, Mûr.e pour entreprendre constitue à la fois une réponse aux enjeux du vieillissement, une source de participation sociale et d’empowerment et une alternative à la précarité financière des aînés.

BOOMERANG crée une économie circulaire entre brasseurs et boulangers 

Le secteur des microbrasseries est très dynamique au Québec : sur le territoire montréalais, on en compte près de cinquante. Or, pour chaque pinte de bière produite, une pinte de drèche – les résidus de brassage – est jetée à la poubelle. Rien qu’à Montréal, il s’en génère plus de 3400 tonnes chaque année. 

La coopérative Boomerang donne une seconde vie à ce résidu en le transformant en farine. Pour ce faire, elle assure dans un premier temps la collecte chez le brasseur, sèche ensuite la drêche et la moud pour en faire une farine qui est enfin vendue à des boulangers. Cette farine riche en protéines et en fibres apporte un goût unique à leurs produits, tout en générant un impact positif sur l’environnement. 

La viabilité financière de cette initiative est assurée par un double modèle de revenus : la collecte des drêches et la vente de la farine aux boulangers. La vision de Boomerang a pu être éprouvée à travers un projet-pilote mené à la fin de 2020 : en 4 mois, 2 tonnes de drêches de la brasserie Belle Gueule ont été transformées en farine, dont une partie a ensuite été utilisée par la boulangerie Saint-Vincent pour confectionner de nouveaux produits – pains, craquelins et biscuits.

Boomerang prépare maintenant une mise à l’échelle pour donner suite au projet-pilote et compte doubler sa production grâce à un séchoir électrique capable de produire 500 kilos de farine par mois.

EQUIFRUIT rajeunit l’image de la banane équitable

Acteur majeur de l’importation et de la mise en marché de bananes équitables au Québec, certifié Fairtrade depuis 2006, Equifruit a opéré une refonte de son image et déployé une vaste stratégie de communication. Objectif: augmenter sa communauté en ligne afin, ultimement, d’accentuer l’intérêt des distributeurs pour la banane équitable et donc le nombre de points de vente proposant ce produit. 

En ciblant prioritairement les 25-38 ans, Equifruit a déployé une communication originale et attrayante afin de développer la notoriété de la banane Equifruit auprès de ces jeunes consommateurs. Rebranding, nouveau site Web, mais aussi outils de communication sur les points de vente des distributeurs pour attirer le regard du public et mettre en avant ses bananes (arbre à bananes, affiche colorée) ont été développés.

En 2020, Equifruit a reversé une prime sociale de plus de 270000$US aux producteurs de bananes équitables au Pérou et en Équateur, sur la base d’une hausse des ventes de 21% comparativement à 2019.   

TC TRANSCONTINENTAL intègre les plastiques dans l’économie circulaire

Afin de réduire les impacts négatifs des déchets plastiques et stimuler une véritable économie circulaire de cette matière, TC Transcontinental, premier manufacturier canadien à avoir signé, en 2019, l’Engagement mondial de la nouvelle économie des plastiques de la Fondation Ellen MacArthur, a mis en place une stratégie d’intégration verticale en vue de devenir un acheteur stratégique de plastiques usagés.

En 2020, l’entreprise a marqué un jalon important en créant un groupe Recyclage au sein de ses activités d’emballages et en faisant l’acquisition d’une entreprise de recyclage à Anjou. L’objectif est de transformer les plastiques souples récupérés auprès de centres de tri et d’autres sources commerciales, industrielles et agricoles en granules de plastique qui entreront ensuite dans la chaîne de production d’emballages du groupe.

À pleine capacité, l’usine d’Anjou peut recycler près de 40 000 tonnes de plastiques récupérés, favorisant leur valorisation et la création de débouchés pour les centres de tri et pour des entreprises des secteurs commercial, industriel et agricole. 

La résine de plastique recyclé produite par TC est dores et déjà utilisée dans la fabrication d’emballages comme le sac du Publisac qui est fait à 100% de plastique recyclé et un nouveau film thermorétractable fait à 30% de plastique recyclé utilisé pour les caisses d’eau pétillante AHA de Coca-Cola.

VÉLO QUÉBEC forme les petits cyclistes urbains

Situé au parc La Fontaine, à Montréal, le Jardin du petit monde à bicyclette est l’un des premiers parcs d’éducation cycliste au Québec. Initié par l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, et réalisé en collaboration avec Vélo Québec et La Pépinière, ce parc offre un espace spécialement conçu afin d’aider les enfants à acquérir les compétences et la confiance nécessaires pour circuler en sécurité à vélo dans l’espace urbain. Il est composé d’une reproduction à l’échelle des tout-petits des réalités cyclistes du quartier, de modules pour développer les habiletés motrices et d’ateliers thématiques sur la sécurité routière. 

En favorisant l’autonomie dans les déplacements des enfants, ce parc permet de lutter contre la sédentarité des tout-petits et, de façon plus générale, stimule le recours au transport actif dans les déplacements des plus jeunes, et par ricochet des parents. Autre bénéfice: encourager le vélo a des retombées économiques positives pour l’ensemble de la collectivité en faisant diminuer les coûts liés à la voirie et à la pollution atmosphérique.

En outre, cet aménagement a également permis de revitaliser une zone du parc La Fontaine jusque là peu entretenue. 

PURESPHERA récupère et recycle nos vieux frigos

Alors que les gaz réfrigérants contenus dans les frigos en fin de vie étaient jusqu’à récemment très peu récupérés, la responsabilité élargie des producteurs (RÉP) adoptée par Québec à la fin de 2019 vise à changer la donne. PureSphera, de Bécancour, contribue activement à la mise en oeuvre de cette nouvelle RÉP en assurant, via des collaborations avec d’autres entreprises et OBNL, la collecte des vieux appareils puis le traitement dans ses locaux des gaz réfrigérants et de la mousse isolante. 

En 2020, cette approche a permis de recycler plus de 2700 tonnes de matières et de réduire de 36700 tonnes les émissions de CO2 éq. De plus, environ 400 réfrigérateurs ont été réparés et revendus à faible coût à des familles dans le besoin. L’initiative a également permis de créer 15 emplois et d’en maintenir 10 autres, tout en développant des compétences afin de faciliter la réinsertion d’employés à besoins particuliers.

SOLLUM recrée le soleil pour produire nos fruits et légumes toute l’année

Afin de stimuler et diversifier les productions sous serres, même en plein hiver, et démontrer le potentiel de sa technologie d’éclairage DEL, qui reproduit et module dynamiquement les conditions lumineuses du soleil selon les besoins, Sollum a réalisé un premier déploiement à grande échelle avec un producteur important de l’Ontario, Allegro Acres. Objectif: augmenter le marché des aliments cultivables dans des régions à faible lumière naturelle, réduisant d’autant les chaînes d’approvisionnement en produits frais – et le tout en favorisant l’économie d’énergie.

Ainsi, avec le soutien des programmes de TDDC et Technoclimat de Transition énergétique Québec, Sollum a installé sa solution chez Allegro Acres sur 1,5 hectare de serre en vue de produire des poivrons. La culture, effectuée d’octobre à novembre 2020, a généré, à la mi-décembre, une récolte de plus de 8 tonnes de poivrons.

La production a été suivie et mesurée par le chef agronome de Sollum, en collaboration avec Allegro Acres et le centre de recherche Harrow de Agriculture Canada. Suite à cette première récolte hivernale, Allegro Acres va déployer des luminaires additionnels dans le but d’accroître sa capacité à 4,5 hectares. Pour sa part, Sollum continue d’installer sa solution chez d’autres producteurs, dont l’entreprise québécoise Demers qui compte cultiver un demi hectare de poivrons à l’hiver 2021. 

GLOBE PROTEIN lance une «viande» à la poudre de grillon

Dans un contexte de forte croissance des «fausses viandes», Globe Protéin a lancé une galette «entomo-végétale», à la croisée de deux mondes : la richesse nutritionnelle des insectes combinée au goût, à la texture et aux bienfaits des grains, des légumineuses et des légumes. 

Cela en fait une alternative qui se situe entre la boulette de viande conventionnelle et la galette végétale. Son facteur innovant: offrir non seulement des protéines complètes mais aussi un fort apport en vitamines B12 grâce à la poudre de grillon contenue dans la recette. 

En intégrant la poudre de grillon, dont les impacts environnementaux de production sont inférieurs à ceux du boeuf ou du poulet par exemple, cette «viande» à burger s’inscrit dans la tendance des aliments nutritifs, simples et locaux, tout en incluant des protéines ayant une plus faible empreinte environnementale.

 

LA TAACO crée un marché mobile pour les aînés

Sur la proposition d’un aîné de la région, la Table autonome des aînés des Collines (Taaco) a lancé en juillet 2020 sa «TaacoMobile»: une unité réfrigérée mobile qui offre à la population aînée de la MRC des Collines et à leurs familles la possibilité d’acheter des fruits et des légumes frais des agriculteurs locaux. En se déplaçant de municipalités en municipalités, ce marché mobile va à la rencontre des aînés, à qui il offre une accessibilité physique et économique aux aliments sains et locaux, tout en améliorant leur qualité de vie et en brisant l’isolement. Dès la première saison de la TaacoMobile, le nombre de fournisseurs locaux a été doublé en cours de projet pour répondre à la demande. 

La présence d’une «chauffeuse-sentinelle» et le rôle de carrefour d’information que joue également la TaacoMobile permet d’offrir des services de proximité dans des secteurs isolés et de tisser de nouveaux liens à travers la communauté. Pour l’organisme, cette initiative est une manière de « passer par le ventre pour se rendre au coeur des gens».

VILLE-MARIE ET CARREFOUR ALIMENTAIRE CENTRE-SUD installent une grande rue comestible

Durant tout l’été 2020, une portion de la rue Dufresne, à Montréal, a été fermée à la circulation et transformée en rue piétonne et… comestible. Cette initiative de l’arrondissement Ville-Marie et du Carrefour alimentaire Centre-Sud a sollicité l’implication active de plusieurs équipes municipales (fermeture de la rue, système d’arrosage goutte-à-goutte, mobilier urbain et implantation d’une nouvelle voie cyclable…) tandis que, de son côté, le Carrefour alimentaire s’est chargé de coordonner les opérations, soit cultiver, entretenir et animer l’espace collectif. La communauté locale était également impliquée, à l’instar du mobilier urbain dont la fabrication a été assurée par les jeunes d’une entreprise d’insertion sociale. Les résidents, quant à eux, pouvaient participer à la soixantaine d’ateliers organisés pour jardiner, récolter ou s’éduquer et ont pu savourer les récoltes – plus de 500 kg au total – qui étaient distribuées gratuitement. 

Avec ses 115 jardinières, dans lesquelles on a fait pousser une cinquantaine de variétés de fruits, légumes, fines herbes et fleurs, la rue Dufresne est devenue la plus grande rue comestible du Canada! Mené comme une phase pilote qui pourrait être reconduite à l’été 2021, ce projet a généré de nombreux effets positifs : sécurité alimentaire, îlot de fraîcheur, mobilisation citoyenne, sentiment d’appartenance, etc. 

AUTICONSULT déploie les talents des personnes autistes

Alors que les adultes sur le spectre de l’autisme ont souvent des difficultés à trouver et maintenir un emploi stable, les entreprises technologiques faisant face à une pénurie de main d’œuvre réalisent l’intérêt d’adopter une approche d’inclusion de la neurodiversité dans leurs stratégies de recrutement. En ce sens, Auticonsult est la première entreprise de services TI au Québec à employer spécifiquement des personnes autistes en tant que consultants. 

L’entreprise, qui fait partie d’une groupe international présent en Europe et aux États-Unis, prend le temps de bien connaître les compétences, les intérêts, les profils cognitifs et autistiques de ses employés, pour les positionner sur des projets-clients qui leur correspondent, et dans des environnements professionnels adaptés grâce à un dispositif de soutien sur-mesure.  

Aujourd’hui, Auticonsult emploie au Québec une trentaine d’adultes autistes, leur assurant une place juste dans la société. Selon une étude d’impact menée par l’entreprise, 70% de ses consultants estiment avoir amélioré leur confiance en eux et 98% de ses clients se sont déclarés satisfaits de ces services.

L’entreprise, qui dispose actuellement d’une liste de plus de 80 candidats à un futur emploi, compte ouvrir des bureaux dans d’autres villes du Québec et du Canada.

LES CYCLISTES SOLIDAIRES roulent pour leur communauté

L’initiative des Cyclistes solidaires est née au printemps 2020 : à la suite de la déclaration d’urgence à Montréal le 27 mars, les cuisines collectives ont dû fermer leurs portes et ainsi faire face à un enjeu majeur, soit de garantir la sécurité alimentaire des bénéficiaires sans pouvoir les accueillir dans leur espace. 

C’est en voulant répondre directement à cet enjeu que des citoyens de cinq arrondissements se sont mobilisés afin d’effectuer bénévolement des livraisons de denrées alimentaires à vélo. Un partenariat a ensuite été tissé avec Solon, organisme en transition écologique, afin de pouvoir utiliser ses remorques et ainsi livrer de plus grandes quantités de denrées en peu de temps.

Plus de 200 livreur.es se sont mobilisé.es au sein de cette structure horizontale et décentralisée où chacun peut contribuer selon ses intérêts et ses capacités, assurant plus de 110 000 livraisons en 2020. 

En apportant une solution écologique aux enjeux d’accès physique aux aliments, Les Cyclistes solidaires aident également les cuisines collectives et les épiceries solidaires à élargir le rayon géographique de leurs activités, ce qui leur permet de rejoindre plus de foyers. L’initiative, qui préserve l’anonymat des bénéficiaires et «normalise» leur accès à des denrées alimentaires, règle également en partie le problème de la stigmatisation.

LE MONASTÈRE DES AUGUSTINES prend soin de ceux qui prennent soin

Le Monastère des Augustines, qui offre notamment des séjours de répit aux proches aidants, avait mené des projets-pilotes afin d’offrir un tel service à des soignants. Aussi, lorsque la pandémie a frappé, l’établissement a souhaité accélérer le développement de cette initiative pour répondre aux besoins criants du personnel soignant de première ligne. Le Monastère, sa Fiducie et les Augustines se sont donc mobilisés pour déployer un plan d’action. C’est ainsi que depuis juillet, les soignants ont accès à des séjours personnalisés à un coût modique. Ce répit leur permet de se ressourcer et de prendre soin de leur santé globale pour poursuivre leur engagement et leur apport au bien-être de la société. En décembre, l’accès a été élargi aux éducateurs et aux enseignants également touchés par la crise.

Pour mener à bien ces initiatives, leur financement a dû préalablement être assuré. Celui-ci s’est fait sur la base de recherche de financement public et philanthropique. Dès juin, un «mouvement de compassion» a été lancé afin de mobiliser la communauté, ce qui a permis d’amasser près de 250000$. En tout, ce sont plus de 600 personnes qui ont été accueillies dans le cadre de cette nouvelle offre. Selon les évaluations menées par le Monastère, 98,3% d’entre elles estiment que le séjour les a aidé à poursuivre leur engagement dans le milieu de la santé ou de l’éducation.

PAVERRECO crée des pavés en plastique et verre recyclés

Paverreco se spécialise dans la fabrication de produits de pavage extérieur faits de matières recyclées. Alors que l’entreprise possédait déjà de l’expertise dans l’intégration de matière plastique, elle souhaitait intégrer d’autres matières posant des problèmes en fin de vie. C’est ainsi qu’après de nombreux tests, elle est parvenu à créer un pavé fait à 100% de plastique et de verre recyclés. Chaque pied carré en pavé contient 25 bouteilles de verre et 533 sacs de plastique. Au total, ce sont 40 tonnes de verre qui sont recyclés et 10 tonnes de plastique post-consommation transformés. D’ailleurs, les travaux de Paverreco lui ont également permis de peaufiner le design de son produit puisque l’entreprise est en mesure de le fabriquer en différentes couleurs, telles que le vert pour identifier les emplacements de bornes électriques ou le bleu pour les places réservées aux personnes à mobilité réduite.

Alors que toute la matière transformée par Paverreco trouve rapidement preneur, l’entreprise estime que son prochain défi consiste à augmenter la quantité de matière récupérée afin, notamment, d’étendre son réseau de distribution au Canada et en Europe.