L’écoconception au Québec, vue par Johanne Gélinas
À quelques jours de la Soirée Écoconception, la présidente du jury du concours, Johanne Gélinas, nous entretient sur l’état de l’écoconception au Québec et donne quelques conseils aux entreprises.
Rappelons que Johanne Gélinas est associée responsable du groupe-conseil en développement durable et gestion des gaz à effet de serre de Raymond Chabot Grant Thornton.
En quoi l’écoconception est-elle importante?
L’écoconception est l’une des premières façons permettant à l’entreprise de réfléchir différemment. Lorsqu’une entreprise réfléchit en termes d’écoconception, elle peut alors commencer à revoir ses procédés, ses emballages, ses façons d’entrer en relation avec ses clients, ses fournisseurs – c’est donc le début d’une nouvelle façon de penser, pour le mieux.
Où en est l’écoconception au Québec en 2013?
En participant au jury, j’ai constaté une "intelligence" en matière d’écoconception. Je savais qu’il existait des projets en écoconception, mais d’observer concrètement la logique et l’intégration des concepts de développement durable dans les démarches de ces projets était un peu comme de voir les pièces d’un casse-tête s’assembler. J’ai aussi été agréablement surprise de pouvoir constater que l’écoconception est intégrée jusque dans les petits aspects d’un produit ou d’un service, et ce dans une variété de projets.
Comment définiriez-vous les résultats de cette 3e édition du concours?
C’est encourageant de voir ces grandes entreprises qui ne se contentent pas de simplement recycler, et qui vont bien plus loin dans leurs démarches en étant cohérentes dans leurs discours et en faisant évoluer la fabrication de leurs produits. D’autres entreprises, qui font de l’écoconception plutôt par instinct, doivent parfois encore apprendre à pleinement tirer profit de cette approche en adoptant une démarche plus structurée.
Quelles sont vos pistes de solutions et vos conseils pour les entreprises?
D’abord se faire une réflexion à l’interne. Nul besoin d’un consultant à cette étape, simplement se questionner. Pour cela, il suffit d’avoir un leader et de se poser les questions suivantes : sommes-nous à l’étape de repenser notre produit? Comment peut-on le repenser et comment l’écoconception peut-elle nous aider? Ensuite, il faut savoir se référer aux ressources disponibles afin d’obtenir un soutien technique.
Il faut que l’entreprise réalise que l’écoconception comporte un élément de création, et que cette démarche améliore les coûts et procure une meilleure compétitivité au produit. À cet égard, je suggère que les gagnants de ce concours communiquent leurs démarches d’écoconception à leurs pairs, afin de les aider à mieux comprendre les tenants et aboutissants d’une telle démarche. Il faut davantage partager ce qu’est l’écoconception et le gain qu’elle peut apporter.
Pour assister à la Soirée Ecoconception, le 4 juin à l’Ex-Centris, cliquer ici.
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