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"Le capital de risque en technologie propre : un investissement dans l’humain"

Par André-Anne Cadieux | 7 avril 2015 | Entrevue

Simon McDougall, président d’Ecofuel, un nouvel accélérateur d’entreprises du secteur des technologies propres, nous entretient sur le cheminement des premières entreprises qui ont joint son programme d’accompagnement.

Rappelons qu’Ecofuel, lancé à l’automne 2014 à l’initiative de Cycle Capital Management, a sélectionné sa première cohorte d’entreprises au début de l’année 2015 (pour lire l’article, cliquer ici). Plusieurs ateliers et séances de mentorat seront organisés au cours des quatre mois du programme, pour conclure par une présentation devant les investisseurs impliqués dans Ecofuel. Les quatre premières entreprises participant à l’accélérateur sont Netlift (covoiturage), Électrocatalyse canetique (piles à combustible), FilmOrganic (agriculture) et SabrTech (production d’algues).

Quels sont les principaux besoins des entrepreneurs observés jusqu’à maintenant dans le cadre du programme?
Ecofuel est un accélérateur d’entreprises en technologies propres, ce qui comprend des domaines très variés, comme en témoignent les premiers participants dont les spécialités vont de l’agriculture à la pile à combustibles. Chaque compagnie fait donc face à des défis différents dans le développement de son plan d’affaires. Leur point commun se trouve principalement dans leurs besoins en matière de financement, c’est-à-dire identifier les bons financements et les bons investisseurs pour leur domaine d’activités. Les ateliers d’Ecofuel les aiguillent en ce sens. Concrètement, c’est par le jumelage avec des mentors experts dans leur domaine que les entreprises reçoivent l’encadrement pour structurer leur plan d’affaires. Par exemple, l’entreprise SabrTech, spécialisée dans la production d’algues pour un usage commercial, a bénéficié du mentorat d’un expert du marché asiatique qui connaît le potentiel de développement du marché de l’algue. Les mentors proviennent du réseau de Cycle Capital Management et d’Écotech Québec.

Plusieurs programmes de démarrage ou d’accélération d’entreprises ont vu le jour au Québec ces dernières années (FounderFuel, Impact 8, À go on change le monde!, etc.). Comment se positionne EcoFuel?
L’investissement financier nécessaire avant de pouvoir commercialiser son produit est particulièrement significatif dans le secteur des technologies propres. C’est pourquoi Ecofuel se concentre principalement sur cet aspect dans le cadre de son programme.
Les accélérateurs d’entreprises complètent le paysage du financement actuel et aident autant les entrepreneurs que les investisseurs. Un regard sur les accélérateurs et leurs spécificités permet de mieux comprendre le processus de développement des entreprises qui y participent et guide l’investisseur dans son choix. Il y a complémentarité entre les programmes car les réseaux de mentors diffèrent en fonction des besoins et des types d’entreprises. En outre, des compagnies peuvent faire partie de plusieurs accélérateurs. Par exemple, un des entrepreneurs d’Ecofuel est déjà passé par un accélérateur de l’ouest du Canada.

Quels sont les objectifs pour les prochaines cohortes d’Ecofuel?
Nous recherchons des entreprises qui sont prêtes à utiliser l’accélérateur comme tremplin vers du financement. Une entreprise qui se joint à un accélérateur est en mode financement dès la première journée. Il faut donc que la compagnie soit rendue à l’étape de commercialisation et que la technologie ait été prouvée en laboratoire. L’objectif de l’accélérateur est notamment qu’investisseurs et entrepreneurs développent des liens et apprennent à se connaître, le capital de risque étant aussi un investissement dans l’être humain. On ne mise pas uniquement sur la technologie car c’est l’individu qui a le rôle principal dans le développement de l’entreprise. Investir dans un entrepreneur ne se décide pas en une discussion ou dans un seul pitch de vente. La relation humaine s’établit et se développe tout au long du programme : les quatre mois de travail intensif, soit la durée du programme Ecofuel, puis environ six mois de rencontres et de discussions entre investisseurs et entrepreneurs.

L’appel de candidatures pour la deuxième cohorte d’Ecofuel se tiendra du 15 avril au 31 mai. Quatre à six entreprises seront sélectionnées.


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