Laurence Audette-Lagueux, Gestionnaire de campagnes en financement participatif, KissKissBankBank Québec
Expliquez-nous en quoi consiste votre rôle. KissKissBankBank est une plateforme de financement participatif bien établie en Europe et nous venons d’ouvrir un bureau au Québec pour soutenir les projets d’ici. Mon rôle chez KissKissBankBank est d’accompagner tous les porteurs de projets dans leur démarche : de la conception jusqu’à la dernière journée de la campagne. Beaucoup d’entrepreneurs, concepteurs, artistes sont intéressés par le crowdfunding, mais ne savent pas comment s’y prendre ou ne sont pas conscients de l’investissement que ça représente. Je les aide à trouver des pistes créatives et pertinentes pour leur campagne.
Présentez-nous une réalisation dont vous êtes fière.
Comme je suis toute nouvelle dans l’entreprise, je pense que mes belles réalisations sont à venir. Par contre, je suis heureuse de travailler en sociofinancement. J’aide les gens à réaliser leur rêve. Est-ce que je pourrais espérer un plus beau travail?
Quel fût votre parcours académique et professionnel pour en arriver ici?
J’ai un parcours académique assez classique. J’ai un baccalauréat en études littéraires de l’Université Laval et je termine ma maîtrise en management d’entreprises culturelles à HEC Montréal. J’ai aussi étudié à Aix-en-Provence et à l’EDHEC à Lille. Je me suis impliquée dans plusieurs projets ici et là. J’ai même traversé le Canada en camping-car pour une campagne politique! Durant ma maîtrise, j’ai fait un stage en distribution de film, mais c’est après un cours en financement des entreprises culturelles que j’ai su que je voulais travailler en mécénat, commandite ou sociofinancement.
Quel a été le « déclencheur » qui vous a incité à aller dans le domaine de l’économie positive et engagée?
Il y a environ deux ans, j’avais un ami qui finissait sa thèse de doctorat en géomatique et internet. À ce moment-là, j’étais plongée dans mes études en littérature, alors je ne connaissais rien du web social, des concepts de ville intelligente et des liens solides (et solidaires) qu’on pouvait développer à partir du web. Grâce à lui, je me suis intéressée à cette révolution. Ensuite, j’ai suivi beaucoup de cours à l’école sur le marketing électronique, les médias sociaux et sur le développement des start-ups. C’est un sujet qui me passionne toujours plus!
Quelle est la qualité qui vous est le plus utile dans votre métier et pourquoi?
J’ai toujours été très curieuse par nature. Je trouve tous les sujets ou emplois intéressants. Je pense que j’ai voulu changer de carrière 20 fois dans les 5 dernières années. C’est mon côté girouette, mais la curiosité me permet aussi de réellement m’intéresser aux projets qui nous sont proposés. J’ai la chance de discuter toutes les semaines avec des gens au parcours variés et qui m’apprennent leur métier. Je pense que s’ils sentaient que ce qu’ils faisaient ne m’intéressait pas, le dialogue serait beaucoup plus difficile à établir.
Votre message à la relève?
Je me sens dans une position d’imposture en donnant des conseils à la relève puisque moi aussi je suis toute nouvelle dans le domaine. Par contre, je sais que nous sommes dans une période de transition vraiment excitante. Tous nos rêves et nos projets sont à la portée de nos mains. Nous ne sommes plus prisonniers des grandes institutions bancaires et même les gouvernements n’auront pas le choix de changer rapidement leur conception de la société. Nous avons beaucoup plus de pouvoir que nous le pensons.
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Parlons de vos collègues! Si vous avez des collègues de la relève en développement durable, environnement, responsabilité sociale… et que vous aimeriez les faire connaître, écrivez-nous à redaction@novae.ca en nous indiquant leurs noms/prénoms, le poste occupé et le nom de l’employeur. Peut-être pourraient-ils figurer dans cette rubrique !
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