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Employés et usagers prennent le contrôle des entreprises

Par Marie Allimann | 7 avril 2017 | Chronique

La gestion participative gagne les entreprises traditionnelles – allant même jusqu’à séduire un géant des technos comme Twitter. 

Si les entreprises qui changent de main sont souvent avalées par un plus gros joueur qu’elles, un scenario moins connu est la reprise de l’entreprise par ses employés. C’est ce que nous rappelle cette semaine Mickaël Carlier dans sa chronique Innovation sociale, sur les ondes de Radio-Canada, citant l’exemple d’un des plus vieux restaurants St-Hubert, susceptible d’être repris par ses employés. «Il y a quelques jours, St-Hubert annonçait qu’elle allait fermer l’un de ses plus vieux restaurants, ouvert dans les années 80 sur la rue St-Denis à Montréal. Ce qui conduit les quelques 70 employés du restaurant à chercher une solution : plutôt que de fermer purement et simplement, ils veulent racheter ce restaurant en créant une coopérative de travailleurs!»

Et si, dans ce cas, ce sont les employés qui cherchent à reprendre l’entreprise de manière collective, parfois c’est l’inverse: ce sont les dirigeants qui cherchent à céder une partie de leur entreprise aux employés, une démarche amorcée l’an dernier par la brasserie ontarienne Beau’s. «Pourquoi les dirigeants font-ils ca? Notamment pour assurer l’indépendance de leur entreprise: si le capital est détenu par des dizaines d’employés, c’est moins facile d’être rachetée, par un concurrent par exemple, avec le risque de dénaturer la mission et la culture de l’entreprise. Une autre raison, c’est de consolider l’équipe : quand chacun est un peu propriétaire, donc un peu décisionnaire, on se sent davantage impliqué, concerné, responsable. Bref, on investit ici dans la longévité et la stabilité de l’entreprise.»

mickael2017

Mickaël Carlier, président, Novae

Ce processus de «démocratisation» est d’autant plus crucial lorsque la portée de l’entreprise est particulièrement vaste et sensible : à cet effet, Twitter s’apprête peut-être à vivre un moment charnière.

«Si la plateforme est très populaire, elle n’est pas rentable, ce qui fait craindre à certains de voir Twitter vendue. Alors certains actionnaires ont pris les devants : plutôt que d’attendre qu’une autre entreprise rachète Twitter, ils proposent que Twitter soit rachetée par ses usagers ! Pour cela, ils ont amorcé des démarches pour proposer que Twitter soit transformée en une coopérative.» A suivre lors de la prochaine assemblée annuelle, le 25 mai, ou en ligne sur le compte de Buy This Platform.

«Et si – rêvons un peu – on élargissait le débat aux autres joueurs de cette économie de plateforme? Imaginez si Facebook était géré en mode coopératif ! Imaginez des médias sociaux qui deviendraient véritablement sociaux, avec une véritable gestion sociale ! C’est peut-être la voie qu’est en train de paver Twitter!»

Pour écouter la chronique, cliquer ici.


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