C’est à Québec qu’a eu lieu cette semaine le lancement officiel d’un mouvement de juristes en faveur d’une meilleure cohérence des normes internationales en matière de commerce et de droits humains.

Le mouvement des Juristes pour la cohérence a été officiellement lancé mardi soir, en marge du conseil général du Barreau du Québec, en présence notamment du bâtonnier du Québec, Me Gilles Ouimet. Initié par une dizaine de juristes, ce mouvement est constitué de juristes issus de différents pays et spécialisés en droit international économique, en droit administratif et constitutionnel, ainsi qu’en droit de la personne. Il souhaite mobiliser les juristes ayant un intérêt pour le respect des droits humains et la cohérence des États entre leurs actions et leurs obligations internationales en matière d’agriculture, d’alimentation, de travail décent, de développement durable et de commerce international.

Il vise notamment à intervenir auprès d’instances internationales, telles que l’OMC et l’ONU, afin que les cadres sociaux et culturels soient mieux pris en compte dans les négociations commerciales.

"La conjoncture de trois crises mondiales importantes – économique, alimentaire et environnementale – jumelée aux difficultés du cycle de négociations de Doha à l’Organisation mondiale du commerce ouvre la porte à un débat sur la légitimité et l’efficacité des règles et mécanismes de gouvernance internationale et sur leur capacité à répondre aux enjeux planétaires que ces crises ont soulevés", dit Me Johanne Brodeur, avocate et membre fondatrice du mouvement.

Les activités du mouvement se concentreront sur quatre chantiers : la promotion d’une convention sur la protection de la diversité agricole ; la mobilisation en faveur de l’adoption du protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ; participation aux débats du G20 concernant la spéculation sur les denrées agricoles ; et le suivi des travaux du secrétariat de la Convention sur la biodiversité (basé à Montréal).