Circularité des plastiques au Québec: le GAPC clôt la Phase I de son projet d’envergure
Par La Rédaction | 27 septembre 2021 |
Entreprise
Dans un Livre blanc rendu public aujourd’hui, le regroupement d’entreprises partage les constats et recommandations visant à jeter les bases d’une future économie circulaire des plastiques au Québec et au Canada.
Le Groupe d’action plastiques circulaires (GAPC) est une initiative née en 2020 qui unit cinq entreprises importantes des secteurs de l’alimentation, des boissons et de l’emballage (Cascades, Danone Canada, Dyne-a-pak, Keurig Dr Pepper Canada et TC Transcontinental) ainsi que l’Association canadienne de l’industrie de la chimie et Éco Entreprises Québec. Dans le cadre de la première phase de son projet, le GAPC a élaboré une cartographie de la chaîne de valeur des plastiques dans l’objectif de mettre en lumière les principaux défis, d’identifier certaines pistes d’optimisation susceptibles d’y remédier et de les mettre à l’épreuve par le biais d’essais de simulation.
L’objectif des essais menés au cours de cette première phase était de trouver des réponses aux principaux freins complexifiant le recyclage des plastiques: la contamination des ballots, le manque de collaboration entre les différents acteurs de la chaîne de valeur, un volume de plastiques insuffisant et un manque de constance dans l’approvisionnement. Parmi les éléments-clé évalués dans le cadre de ces essais figurent notamment plusieurs technologies de reconnaissance visuelle en centres de tri, l’optimisation du transport des matières et les opportunités visant à récupérer et de valoriser les rejets de conditionnement .
De ce travail concerté ressortent aujourd’hui 18 recommandations afin que, tout au long de la chaîne de valeur, s’établissent les bases d’une économie circulaire des plastiques. Parmi ces recommandations :
- – Mettre en place des incitatifs favorisant l’utilisation accrue de résines recyclées (écomodulation, exemptions fiscales, politiques d’approvisionnement, etc.);
- – Favoriser une plus grande synergie au sein de la chaîne de valeur et mettre en place des lieux d’échanges et de communication entre les acteurs de l’industrie
- – Mettre à l’épreuve de nouvelles technologies de tri (intelligence artificielle, tri optique, robotique, etc.) et améliorer les procédés existants afin d’optimiser le captage des plastiques
- – Développer des modèles d’affaires innovants entre les joueurs du marché et les autres acteurs de la chaîne de valeur (boucles fermées, intégration verticale, coentreprises, etc.)
Les constats et résultats complets de ces essais sont colligés dans un Livre blanc que vient de rendre public le GAPC.
«La Phase I de notre projet nous a permis de constater qu’il y a des défis de taille, mais les opportunités et bénéfices potentiels le sont tout autant. Le diagnostic posé nous permettra d’identifier et de mettre sur pied des projets pilotes concrets, à court terme. Notre volonté est que l’ensemble des plastiques puissent être recyclés localement et qu’un marché solide pour la résine recyclée s’implante sur notre territoire», souligne le comité directeur du GAPC.
À la lumière de ces premiers constats, la phase II du GAPC, qui débutera cet automne, visera notamment à déployer plusieurs projets pilotes en centres de tri et chez des conditionneurs pour améliorer concrètement et rapidement la qualité des matières sortantes et le taux de recyclage de l’ensemble des emballages plastiques.
«Ce projet démontre que la collaboration serrée entre des acteurs de l’industrie et les marchés finaux peut être bénéfique et contribuer à bâtir une économie circulaire des plastiques au Canada.»
Pour consulter le Livre blanc complet des résultats de la Phase I, cliquer ici.
La publication de cet article a été financée par Keurig Dr Pepper Canada.