Pointée du doigt depuis des années pour son manque d’engagement en matière de durabilité, Apple annonce plusieurs initiatives, devenant notamment la première entreprise de technologie membre de la Fair Labor Association.

Depuis une dizaine d’années, Apple fait régulièrement l’objet de campagnes dénonçant certaines de ses pratiques commerciales. Par exemple, pour son utilisation de composants nocifs, l’entreprise s’est régulièrement retrouvée en bas des classements que publie Greenpeace sur les entreprises high-tech et de leurs pratiques "responsables". Cela avait d’ailleurs poussé Steve Jobs lui-même à briser, en 2007, une tradition d’opacité et à annoncer sa volonté de "verdir" l’entreprise (lire l’article).

C’est alors sa chaine d’approvisionnement et sa relation avec les fournisseurs qui ont été ciblés, alors que manque de protection des travailleurs, non-respect des horaires légaux et autres cas de suicides étaient régulièrement rapportés par diverses ONG.

Il y a quelques jours, Apple réagissait en rendant publique pour la première fois la liste de ses fournisseurs (cliquer ici), ce que demandaient, jusqu’ici sans succès, plusieurs ONG. L’entreprise va plus loin en devenant la première entreprise de technologie à adhérer à la Fair Labor Association (cliquer ici), qui pourra "contrôler indépendamment les usines de la chaîne de fournisseurs d’Apple." "Nous constatons qu’Apple prend au sérieux la responsabilité de ses fournisseurs. (…). Nous saluons l’engagement d’Apple en faveur d’une meilleure transparence et d’un regard indépendant, et nous espérons que cette participation permettra la mise en œuvre de nouveaux standards dans le secteur de l’industrie électronique", dit Auret van Heerden, le président de Fair Labor Association.

"En bénéficiant de l’expérience et de l’expertise de la FLA, nous allons continuer à améliorer les conditions de travail de nos ouvriers et à offrir plus de transparence sur notre chaîne d’approvisionnement", dit Jeff Williams, l’un des dirigeants de l’exploitation d’Apple.