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Agriculture: l'aquaponie gagne le Québec… et le monde

Par Marie Allimann | 10 septembre 2019 | Entreprise

ÉAU, gagnant du concours Mouvement en 2017, déploie aujourd’hui son concept de fermes aquaponiques au Québec et à l’international.

Autonomie alimentaire, réduction des déserts alimentaires, création d’emplois et sensibilisation à une alimentation saine, des fermes aquaponiques verticales et commerciales émergent comme outils d’impacts positifs dans bien des communautés. Au Québec, l’un des tous premiers porteurs de ce concept est Écosystème Alimentaire Urbain (ÉAU). Pour cette entreprise à vocation sociale, ce concept de ferme alliant hydroponie et pisciculture assure une production de fruits, légumes et poissons partout, toute l’année et sous n’importe quel climat. Comparativement à l’agriculture industrielle, la technologie développée permet par ailleurs d’utiliser 80% moins d’eau grâce à un système de recirculation, tout en évitant à la fois les rejets dans l’environnement et le recours aux engrais et pesticides. Résultat : la production est dix fois plus importante au mètre carré.

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Autant d’atouts qui ont valu à ÉAU de remporter le concours Mouvement en 2017. «Ce prix nous a donné une belle visibilité, notamment médiatique: il a permis à certaines communautés et certains décideurs avec lesquels nous travaillons actuellement de nous connaitre», relève Julien Le Net, cofondateur d’ÉAU.

Pour l’entreprise, l’idée est avant tout de concevoir les fermes ÉAU en cohésion avec les communautés pour répondre à leurs besoins et compléter l’offre alimentaire locale déjà existante. «Nous travaillons aujourd’hui avec une grande diversité de communautés: des organismes d’économie sociale, des OBNL, des coops, des entrepreneur privés et aussi que des conseils de bande des Premières Nations. Nous avons pour cela développé tout un modèle d’accompagnement, de la cocréation jusqu’à l’autonomie complète de ces communautés.» En pratique, la construction d’une ferme s’amorce après une première étape d’études et de conception sur mesure, développée en collaboration avec les différents acteurs des communautés et sur la base d’une cartographie alimentaire du territoire réalisée par ÉAU. L’objectif étant de créer une ferme pérenne et rentable, l’entreprise assiste également les porteurs de projet dans le développement de leur plan d’affaires. Le processus s’achève enfin par une formation qui assure le transfert des compétences aux futurs opérateurs pour permettre ainsi le fonctionnement de la ferme aquaponique de manière autonome.

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ÉAU avait remporté le concours Mouvement 2017.

«Nous avons actuellement une douzaine de projets au Québec qui ont différents niveaux d’avancement, ainsi qu’un autre à Lyon, en France.» Parmi eux, trois projets aux motivations différentes passeront à l’étape de construction au cours des prochains mois: les Serres Urbaines Notre-Dame à Gatineau qui produiront 37 tonnes de fruits et légumes et 20 tonnes de truites arc-en-ciel par année (photo de Une), une ferme à Saint-Félicien dont l’objectif est notamment de créer des emplois pour agir contre l’exode rurale, ou encore la ferme de Whapmagoostui dans le Nord-du-Québec visant l’autonomie alimentaire dans le respect de la culture et des traditions cries.

«Nous comptons déployer douze fermes d’ici à 2023, aussi bien au Québec, au Canada qu’à l’international», précise Julien Le Net. Parallèlement, ÉAU est sur le point de créer un «Lab-ÉAU» dans ses nouveaux locaux du Mile-Ex, à Montréal, une vitrine technologique visant à présenter ses technologies et à réaliser des activités de recherche et développement en aquaponie.


Les candidatures pour Mouvement 2020 se tiennent jusqu’au 24 septembre. Pour consulter le règlement et soumettre sa candidature, cliquer ici.



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