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Vers l’approvisionnement local dans les établissements de santé

Par André-Anne Cadieux | 7 février 2013 | Entreprise

Équiterre a développé des outils destinés à aider les établissements de santé du Québec à s’approvisionner en fruits et légumes locaux. Un enjeu de taille puisque ce secteur représente plus de 100 millions de repas par année. 

Équiterre a tout d’abord mené une étude basée sur les cas de deux établissements de santé, l’hôpital Jean-Talon et l’hôpital de la Cité-de-la-Santé. Celle-ci visait notamment à cerner les "freins" et les stratégies pour augmenter l’approvisionnement en produits locaux. À titre d’exemple, l’Hôpital Jean-Talon a réussi en saison à s’approvisionner jusqu’à 20% en fruits et légumes frais, locaux et biologiques, directement auprès d’un producteur.

Selon les données de l’étude, les produits alimentaires frais constituent une part importante des achats de fruits et légumes, soit 27% des achats totaux, juste après les produits frais (30%) et les conserves (35%).

Parmi quelques-unes des limites mentionnées dans l’étude :
– L’organisation et la charge du travail pour apprêter les produits: les établissements vont de plus en plus vers le pré-coupé et prélavé, pour sauver du temps, et ces produits ainsi apprêtés demeurent encore souvent non-disponibles chez les producteurs directs;
– Les contraintes budgétaires: minimiser le nombre de fournisseurs pour réduire les coûts administratifs;
– La disponibilité des produits selon les saisons, ce qui rend l’approvisonnement "instable".

Pour répondre à ces différents freins, Équiterre a développé plusieurs outils et guides, présentant une série de pistes de solutions et recommandations pour les gestionnaires. Entre autres, des astuces pour mieux s’informer, pour évaluer les coûts et les initiatives en place, et développer les relations avec les fournisseurs.

Quelques-unes de ces recommandations:
-Répartir le budget sur une année complète : il est possible d’augmenter ses coûts en saison et de les réduire hors-saison (exemple avec des produits congelés);
-Développer et adapter des menus dans les établissements en fonction des fruits et légumes de saison;
-Exiger auprès des fournisseurs des produits québécois en saison, et demander l’identification de la provenance des aliments dans leur liste de commande;
-Regrouper les achats de plusieurs établissements pour faciliter le déplacement du producteur.

L’étude souligne que plus de 80% des établissements du réseau de santé de la grande région de Montréal se sont dits intéressés à s’approvisionner en produits locaux. 

Plus de 100 millions de repas sont servis annuellement dans les établissements de santé au Québec, soit plus de 275000 repas par jour.

Pour consulter les l’étude et les outils, cliquer ici

 


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