Les poissons, fruits de mer et autres plantes aquatiques pourront désormais être certifiés biologiques grâce à la première norme canadienne récemment mise sur pied pour ce secteur.

Élaborée avec l’Office des normes générales du Canada et un comité formé de divers intervenants — industrie, consommateurs, gouvernement et organismes environnementaux –, cette norme a pour objectif d’uniformiser les règles relatives à l’aquaculture biologique. En effet, contrairement à l’élevage de végétaux et d’animaux en milieu terrestre, il n’existait à ce jour aucune norme pour le secteur aquatique. Pourtant, selon l’Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture, cette dernière constitue le système de production alimentaire ayant la plus importante croissance dans le monde, tandis qu’elle produit environ 50% des poissons et fruits de mer consommés.

"Jusqu’à présent, les allégations de produit biologique pouvaient être faites pour des produits de l’aquaculture étrangers, et les consommateurs ignoraient si ces allégations étaient fiables ou quelles normes elles respectaient, dit Matthew Holmes, directeur de la Canada Organic Trade Association. Nous avons maintenant une norme propre au Canada qui définit clairement et de façon vérifiable les exigences en matière d’élevage et d’environnement, et qui répond aux attentes des consommateurs sur un niveau des hautes eaux pour ce secteur en pleine expansion." 

Pour être certifiés, les produits canadiens doivent provenir d’exploitations dont les modes de production respectent plusieurs exigences. Parmi celles-ci, on retrouve l’interdiction d’utiliser des antibiotiques, des herbicides et des OGM, et une restriction sévère quant à l’utilisation de parasiticides. Les pratiques relatives aux procédures et au matériel de nettoyage, au matériel d’alimentation et à la définition de la capacité porteuse sont également régies par la norme, afin de minimiser l’impact des déchets.