Une vingtaine de grandes entreprises forestières, dont Abitibibowater, Kruger et Cascades, ont signé une entente avec neuf grands groupes environnementaux en vue de protéger 72 millions d’hectares de forêt boréale.

L’entente prévoie la conservation d’une vaste superficie de la forêt boréale – "une étendue aussi grande que deux fois l’Allemagne" -, la protection du caribou forestier, l’application des normes environnementales les plus élevées en matière d’aménagement forestier et la prise en compte de tout le cycle de vie des produits issus de la forêt, ainsi que de leur empreinte carbone.

L’entente préconise en outre la suspension de l’exploitation forestière sur près de 29 millions d’hectares de forêt boréale, dont 8,5 millions se trouvent au Québec. Objectif: développer des plans de conservation du caribou forestier tout en maintenant les approvisionnements en fibre essentiels pour éviter d’interrompre les activités des usines. A ce propos, les campagnes de boycottage menées par Greenpeace, Canopée et ForestEthics s’en trouvent suspendues.

Par ailleurs, l’entente reconnaît que les peuples autochtones possèdent des droits ancestraux à l’égard de ces territoires ; ils seront mis à contribution dans la mise en oeuvre de l’entente.

De leur côté, les groupes environnementaux, parmi lesquels figurent également l’Initiative boréale canadienne, la Fondation David Suzuki et The Nature Conservancy, s’engagent à reconnaître et à soutenir les efforts de ces entreprises sur la scène internationale.

"On ne répétera jamais assez l’importance de cette entente, dit Avrim Lazar, président de l’Association des produits forestiers du Canada. Le vieux paradigme dans lequel évoluaient [nos] membres et les ONGE a été complètement réinventé. Ils ont défini ensemble une manière plus ingénieuse et plus productive de gérer les défis économiques et environnementaux associés à la forêt boréale, ce qui rassurera les acheteurs internationaux quant au caractère durable de nos produits."

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