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Pour mettre fin au gaspillage vestimentaire

Par Mickaël Carlier | 3 mai 2018 | Chronique

Comme en écho au récent scandale H&M, l’industrie du textile explore de nouveaux matériaux et procédés issus de l’économie circulaire pour réduire son empreinte environnementale.

«L’automne dernier, H&M a dû gérer un scandale, après qu’une équipe de journalistes danois eut révélé que l’entreprise brûlait chaque année jusqu’à 12 tonnes de vêtements invendus, rappelle Mickaël Carlier dans sa chronique Innovation sociale à Radio-Canada. Cela devait nous rappeler que la mode est une industrie très polluante, d’autant plus qu’il se produit 80 milliards de vêtements chaque année, un chiffre qui devrait augmenter de 60% au cours de la prochaine décennie.»

Alors qu’en moyenne les consommateurs n’utilisent que 25% de leur garde-robe, l’empreinte environnementale de cette industrie s’avère donc autant du fait des entreprises que des consommateurs. «Comme plusieurs autres industries, la mode repose sur deux éléments : la sensation de choix quasi-infini – une sur-abondance qui, comme dans l’alimentation, génère inévitablement des pertes ; et le renouvellement rapide des produits – une sorte d’obsolescence programmée comme on la retrouve dans le domaine de l’électronique. Or, si les Apple et Espon de ce monde font aujourd’hui face à des plaintes pour obsolescence programmée, l’industrie du textile est confrontée à une problématique similaire

C’est ce qui a conduit la France il y a quelques jours à annoncer, dans le cadre du dévoilement d’une Feuille de route de l’économie circulaire, qu’elle compte obliger les entreprises du textile à donner leurs surplus. Une initiative inspirée de l’industrie agro-alimentaire puisque depuis 2016 les grandes épiceries françaises ont obligation de donner leurs surplus alimentaires à des organismes.

impact

Des chandails de l’Impact de Montréal faits à partir de fibres de plastique récupéré des océans.

«Cette feuille de route, si elle doit encore être précisée dans son application, envoie un signal très fort: les entreprises du secteur doivent repenser leur modèle d’affaires et intégrer au plus vite les principes d’économie circulaire et de mode éthique. Elles doivent par exemple se pencher sur de nouveaux matériaux, comme le plastique recyclé. A l’image d’Adidas qui, après avoir lancé fin 2016 sa fameuse chaussure faite à 95% de plastique récupéré des océans, a annoncé que d’ici à 2020 toutes ses chaussures contiendront une portion de plastique recyclé. Et qui a depuis élargi la démarche aux chandails de soccer: aujourd’hui, des équipes telles que l’Impact de Montréal, le Toronto FC et les Whitecaps de Vancouver ont adopté ce chandail!»

Lire aussi : Des premiers sacs québécois… en ananas

Et au-delà du plastique – même recyclé -, de nouvelles fibres naturelles suscitent de plus en plus d’intérêt, comme le champignon et l’ananas, des matériaux biodégradables qui peuvent remplacer le cuir et ainsi répondre dans le même temps aux enjeux de cruauté animale. «On voit aujourd’hui des semelles, bracelets ou sacs en fibre de champignon ; et une première gamme de sacs en fibre d’ananas devrait être commercialisée au Canada d’ici cet automne par l’entreprise québécoise Rose Bouddha!»


Pour écouter la chronique au complet, cliquer ici.


adidas

A compter de 2020, toutes les chaussures Adidas contiendront du plastique récupéré des océans.


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