Placer nos économies auprès… d'agriculteurs ?
À quoi ressemblerait le monde si l'on investissait une majeure partie de nos avoirs dans un rayon de 80 kilomètres ? « Je vous parle aujourd'hui d'un mariage étonnant, celui entre...
«L’Homme s’inspire depuis longtemps de la nature – de ses formes, de son design, de ses propriétés. C’est ce qu’on appelle le biomimétisme», explique Mickaël Carlier dans sa chronique Innovation sociale, sur les ondes de Radio-Canada.
Plusieurs exemples sont particulièrement connus : le Velcro inspiré des crochets de la bardane, certaines ventouses utilisées en aérospatiale inspirées des doigts du gecko ou encore ces édifices dotés de systèmes de climatisation passive inspirés des termitières. «C’est au tour de l’agriculture de chercher aussi l’inspiration dans la nature, et plus particulièrement dans ses inter-relations, sa capacité à ‘co-créer’. Par exemple, la Nature ne produit aucun déchet – c’est une notion qui n’existe pas, il s’agit d’une ‘invention’ de l’Homme. Nous connaissons l’adage qui dit ‘Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme’ ; c’est cette philosophie que l’on cherche aujourd’hui à appliquer en agriculture.»
On «designe» donc la production en s’inspirant de la nature et de ses caractéristique (diversité, stabilité, résilience) – ce qu’on appelle la permaculture. «On mise sur une sorte d’auto-régulation naturelle, un ‘chaos organisé’ dans lequel on cherche à minimiser l’intervention humaine.» Pas de machines agricoles, pas de produits chimiques, mais plutôt des aménagements optimisés : par exemple, on plante très serré, pour que les feuillages des plants se touchent, coupant ainsi la lumière au sol, ce qui évite la prolifération des mauvaises herbes et réduit d’autant les besoins en désherbage.
«L’un des projets les plus intéressants à suivre dans ce domaine est la Ferme des Quatre-Temps, en Montérégie. On y ré-invente littéralement l’agriculture. Le design y est inusité. On a par exemple installé des cabanes à oiseaux, ainsi que des étangs qui abritent des grenouilles et autres libellules : en se nourrissant des insectes ravageurs, ils constituent une façon parfaitement naturelle de préserver la bonne santé des cultures!»
Pour écouter la chronique au complet, cliquer ici.
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