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Finir son assiette pour l’environnement !

Par Marie Allimann | 16 novembre 2015 | Chronique

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Je dois l’avouer, lors de mes études collégiales et universitaires,  je me suis presque exclusivement nourrie de thon en conserve, de riz et de petits pois verts. Le tout mélangé à une mayonnaise, parfois un peu trop créative! C’est aussi à cette époque qu’apparue sur mes boites de thon une petite étiquette précisant que ce dernier avait été pêché en respectant les dauphins. « Ami des dauphins » pouvait-on lire. En 1999, le Fonds mondial pour la nature (WWF) et Unilever lançaient ensemble une nouvelle certification, le Marine Stewarship Council (MSC), afin d’assurer les consommateurs de la traçabilité et la durabilité du produit de la mer qu’ils achètent. Même si l’alarme avait déjà été lancée, la fin des années 90 semblait donc être le début d’une prise de conscience mondiale sur les pratiques de pêches et leurs impacts sur les écosystèmes.
Le 23 septembre dernier, le WWF publiait un rapport sur l’état de la situation des océans, Planète vivante – Océans, et force est de constater que la situation s’est plus que dégradée. Le rapport révèle à quel point ces richesses naturelles sont à risque, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. Des décennies de surpêche, de destruction des habitats et de changements climatiques ont causé un tort considérable à la biodiversité marine. Au cours des 50 dernières années, plusieurs espèces de grands poissons de mer – comme le thon rouge et la morue – ont fait l’objet d’une pêche si intensive que leurs populations se sont effondrées. Des espèces de grande valeur commerciale, en particulier les thons, les maquereaux et les bonites, ont subi un déclin encore plus important de 74 % entre 1970 et 2010. L’effondrement des stocks de morue de Terre-Neuve est un exemple de cette dégradation et des conséquences sur les communautés qui en dépendent.
Cependant, le travail de MSC, aujourd’hui organisme indépendant sans but lucratif, a été d’élaborer des normes nouvelles à l’échelle mondiale pour favoriser la pêche durable et la traçabilité des produits de la mer. Le MSC a travaillé en collaboration avec les grandes sociétés de pêche, les gestionnaires de pêcheries, compagnies de transformation des produits de la mer, scientifiques et groupes de conservation indépendants, pour mettre au point des procédés rigoureux d’évaluation des pêcheries et de vérification des entreprises faisant partie des chaînes d’approvisionnement reliées aux pêcheries certifiées par le MSC. Plus de 8 000 produits de la mer dans le monde portent maintenant l’écologo du MSC et plus de 100 pêcheries à travers le monde ont obtenu la certification MSC.

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La pêche au homard dans la péninsule gaspésienne, le long du littoral du golfe du Saint-Laurent, a récemment été certifiée durable par le MSC.


Au Québec, en mars 2015, la pêche au homard exploitée dans la péninsule gaspésienne, le long du littoral du golfe du Saint-Laurent, a été certifiée durable et bien gérée dans le cadre du programme MSC. À l’issue d’une évaluation indépendante menée par l’organisme de certification SAI Global, le homard provenant de cette pêche peut désormais porter l’écolabel bleu du MSC. En octobre dernier, le restaurant montréalais Brit & Chips a été le premier restaurant indépendant canadien à obtenir la certification du MSC.
Aujourd’hui, des entreprises telles qu’Ikea et Loblaw offrent à leurs consommateurs que des produits certifiés MSC.
Ainsi, avec la protection de nos milieux marins par des aires marines protégées, une réduction de la pollution de nos milieux marins et d’eau douce, une pêche durable et une consommation responsable et sans gaspillage, il sera possible de rétablir l’équilibre sur cette portion de notre planète que nous appelons bleue.


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