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Angus, phase 2: "La future référence mondiale en développement urbain durable"

Par André-Anne Cadieux | 5 mai 2015 | Entrevue

Christian Yaccarini, président de la Société de développement Angus, nous présente la deuxième phase du Technopôle Angus, un écoquartier montréalais qui promet d’utiliser le meilleur des nouvelles technologies pour devenir une référence mondiale en matière de développement urbain durable.
La première phase du Technopôle Angus, amorcée il y a 20 ans sur l’ancien site industriel des Shops Angus, constitue un vaste projet de revitalisation urbaine qui a permis la construction d’un quartier d’affaires regroupant aujourd’hui 55 entreprises. Le démarrage de la phase 2, d’un million de pieds carrés, est prévue pour 2017.
Vous souhaitez que le projet se classe au « top 10 » mondial des initiatives en développement durable, comment allez-vous y arriver?
Nous avons visité plusieurs projets en Suède, au Danemark, à Vancouver et en Allemagne. Notre premier constat, c’est que les projets d’écoquartier sont tous uniquement résidentiels. Or la réelle difficulté est d’avoir un développement commercial écologique car ce sont ces activités qui génèrent le plus d’émissions de GES. Donc déjà l’idée d’intégrer un projet commercial dans un écoquartier, c’est unique. Les innovations environnementales de la phase 2 amélioreront le cadre bâti, la gestion de l’énergie, du transport et des déchets du site. Par exemple, la gestion énergétique se fera au-delà du bâtiment, par l’implantation d’une boucle énergétique reliant l’ensemble des constructions du site, et qui permettra de récupérer l’énergie produite dans une industrie le jour, pour la redistribuer dans la section résidentielle le soir et les fins de semaine. C’est une opportunité supplémentaire qu’offre un projet mixte. Nous voulons également transformer les matières résiduelles en énergie. C’est le volet qui présente le plus de défis car nous sommes tributaires de technologies encore à une étape expérimentale. L’idée est d’injecter l’énergie produite à partir des déchets dans notre boucle énergétique. 
La phase 2 du Technopole misera également sur la réduction de l’utilisation de l’auto solo. Nous voulons que tous les services soient en place pour que les travailleurs et résidents de l’écoquartier développent le réflexe de se déplacer en transports collectifs. Nous collaborons en ce sens avec la STM et nous avons des partenariats avec Communauto et Car2Go, qui constituent selon nous une valeur ajoutée aux déplacements professionnels.
Pour une entreprise, quels sont les avantages à s’installer dans un écoquartier?
Notre pari est d’attirer des entreprises qui intègrent la notion de développement durable dans plusieurs facettes de leurs activités. Pour une entreprise, s’implanter sur un site où tout est pensé pour l’aider à réduire ses émissions de GES, c’est un plus. Il y a autant d’avantages sociétaux que monétaires. Par exemple, grâce à la boucle énergétique, les entreprises pourront bénéficier des surplus d’énergie générés par les bâtiments voisins. Une construction écologique certifiée Leed induit 40% moins de coûts énergétiques qu’un immeuble traditionnel. La proximité des lieux de résidence et un accès efficace en transport collectif ont également des impacts positifs pour l’entreprise, notamment en termes de rétention d’employés.
Pour le volet résidentiel, nous souhaitons concevoir un quartier ouvert et intergénérationnel, avec davantage d’espaces de partage et de communication. On sent qu’il y a un intérêt pour ce type de mode de vie.

Quels seront les principaux défis pour atteindre vos objectifs?
Nous souhaitons que la phase 2 du Technopole devienne une référence mondiale en matière de développement urbain. Mais pour que le modèle soit exportable ailleurs dans le monde, l’efficacité économique est essentielle. Cette préoccupation est issue d’un deuxième constat réalisé lors des visites des projets européens: plusieurs développements exemplaires d’un point de vue environnemental, sont très subventionnés, ce qui limite les possibilités de les reproduire et de les adapter à d’autres contextes. Nous travaillons donc sur les paramètres financiers. L’optimisation des ressources financières restreintes nous pousse notamment à avoir de nouvelles réflexions sur l’architecture et le paysage.


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